L’origine occulte de la Révolution Russe

Au XIXe siècle, comme nous l’avions vu dans Ouroboros 23, les sociétés secrètes commencèrent à préparer l’humanité aux grands bouleversements qui allaient survenir au XXe siècle.

Cette nouvelle sorte d’initiation fut véhiculée par de grands romanciers qui marquèrent la conscience collective de toute une génération d’hommes et de femmes.

À l’approche d’une grande ère de guerres, il était impératif que l’homme développe inconsciemment l’idée que la vie est formée par les épreuves qu’il doit subir et que c’est un labyrinthe en perpétuel changement ; que la vie n’est pas rectiligne ou prévisible, que les apparences sont parfois trompeuses et que la chance peut tourner à n’importe quel moment et conduire à sa perte !

La raison de tout cela fut toujours tenue secrète, mais nous pouvons révéler aujourd’hui qu’en 1789, les armées d’anges menées par l’archange Saint Michel gagnèrent une grande bataille dans les cieux !

Seulement, pour que cette victoire devienne décisive, il fallait aussi qu’elle ait lieu sur la Terre !

À la fin du XIXe siècle, de grands initiés ressentirent que d’anciennes créatures, emprisonnées dans les entrailles de la Terre depuis la première guerre du Paradis, commençaient à remuer et trainer leurs lourdes masses vers l’Europe de l’Est !

Étrangement, l’archiduc d’Autriche François-Ferdinand, prince héritier de l’empire Austro-hongrois, fut victime d’un attentat à Sarajevo, le 28 juin 1914.

François-Ferdinand, archiduc d’Autriche (1863 - 1914)

Historiquement, son assassinat fut considéré comme l’élément déclencheur de la Première Guerre Mondiale, mais à un niveau essentiellement occulte, cet événement fut bien plus !

Il marqua le début, sur la Terre, du grand combat entre les forces du mal et les armées de l’archange Saint Michel.

Le 28 juin 1914, l’Enfer se déchaîna sur le monde et l’on peut dire, d’une certaine façon, que les forces du mal l’emportèrent !

Comme nous l’avions mentionné dans Ouroboros 21, les grands initiés savaient déjà, depuis plusieurs siècles, que ce combat titanesque aurait lieu au début du XXe siècle.

La victoire de Saint Michel, aidé par l’homme (les francs-maçons), devait mettre fin au Kali Yuga, l’âge des ténèbres hindouiste, qui avait commencé en 3102 av. J.-C. avec le meurtre de Krishna.

Aussi, à la fin du XIXe siècle, les francs-maçons érigèrent de partout dans le monde, des pyramides et des obélisques pour célébrer le passage du Kali Yuga à l’ère michaélique.

En 1877, les francs-maçons des deux côtés de l’Atlantique transportèrent par la mer, deux anciens obélisques, autrefois dédiés à Thot…

Aiguille de Cléopâtre

Le premier, baptisé « l’aiguille de Cléopâtre », fut érigé au bord de la Tamise, sur Victoria Embankment, le 13 septembre 1878.

Son jumeau fut érigé à New York, dans Central Park, par un groupe de francs-maçons, guidé par la famille Vanderbilt.

En érigeant celui de Central Park, les francs-maçons espéraient obtenir la protection d’Isis, alors qu’ils cherchaient à établir la domination des États-Unis sur le monde !

Il était donc impératif pour eux de sortir victorieux de la prochaine ère de guerres qui allait inévitablement saigner à blanc l’humanité !

On a beaucoup écrit sur les influences occultes et malfaisantes qui touchèrent l’Allemagne au début du XXe siècle.

Beaucoup virent à travers le régime nazi, la manifestation des forces du mal, mais comme nous le verrons dans Ouroboros 25, ce régime idéologiste, élitiste et profondément raciste ne fut qu’un simple pion, savamment manipulé, sur le grand échiquier de la conquête du monde !

À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les vainqueurs réécriront l’histoire en faisant porter entièrement le chapeau aux nazis, ce qui, de par les génocides et les crimes qu’ils commirent, était de ce point de vue justifié !

Cependant, les vainqueurs se gardèrent bien de parler des influences occultes qui se répandirent en Russie, à la fin du XIXe siècle et qui eurent aussi une certaine part de responsabilité dans ces conflits.

Paradoxalement, à l’issue de cette ère de guerres, la victoire des Alliés ne permit pas l’avènement de l’ère michaélique, mais allait contre toute « logique » déblayer le terrain pour une autre grande venue, annoncée depuis plus de 2 000 ans !

Nous y reviendrons plus loin en détail…

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le développement généralisé de la littérature et sa large diffusion, qui avait pour but de préparer inconsciemment l’homme du XXe siècle à sa tragique destinée, s’assombrit subitement et provoqua une très grande crise spirituelle !

Dans l’histoire conventionnelle, cette crise s’expliqua par l’aliénation de l’esprit humain et sa perte de repères spirituels lors de la transition vers le matérialisme, mais dans l’histoire maçonnique, elle fut provoquée par des esprits démoniaques, des dévoreurs de conscience qui profitèrent de la brèche ouverte dans les esprits pour s’immiscer dans la sphère humaine !

Au XVIIIe siècle, un homme avait été assez visionnaire pour prédire les forces démoniaques qui allaient se déchainer sur le monde. Il affirmait que l’humanité devrait assumer le démoniaque qui habitait le monde et qui l’habiterait aussi, elle-même !

Cet homme, c’était Emanuel Swedenborg (Ouroboros 22).

Aussi, il n’est pas surprenant aujourd’hui que l’Église Swedenborg soit le seul mouvement ésotérique admis au Conseil national des églises Suédois et que ses enseignements influencent toujours certains promoteurs de la vie en communauté, comme le groupe américain des « Shakers ».

La secte des Shakers trouve ses origines dans le prophétisme des camisards des Cévennes pourchassés par les dragons de Louis XIV après la révocation de l’édit de Nantes, en 1685.

Certains protestants développèrent alors des visions millénaristes du temps futur, pensant que la fin du monde serait proche.

Emanuel Swedenborg (1688 - 1772)

Comme beaucoup de protestants français, ils furent dans l’obligation de quitter la France après leur refus de se convertir au catholicisme.

Les prophètes cévenols dont le plus connu fut Élie Marion (1678 – 1713), s’exilèrent en Angleterre où ils s’adonnèrent à une austérité radicale, encore plus extrême que le puritanisme britannique pratiqué depuis le milieu du XVIIe siècle.

Ils proclamaient en public leurs prophéties dans un style très bruyant et expressif, c’est la raison pour laquelle ils gagnèrent leur surnom d’agités, ou « shakers » en anglais !

Mais cela les rendra aussi vite suspects aux yeux des autorités britanniques et comme pour beaucoup de sectes protestantes à cette époque, ils furent persécutés et ne trouvèrent leur salut que dans une nouvelle Terre Promise : l’Amérique !

Aujourd’hui, la principale communauté de shakers vit dans le village de Sabbathday Lake, dans le Maine ; un nom très symbolique : le jour du Sabbat !

Au XIXe siècle, l’influence de Swedenborg s’exerça aussi très largement sur le plus grand romancier converti à l’illuminisme de Weishaupt.

En effet, ce fut après la lecture de « Du ciel et ses merveilles et de l’enfer » de Swedenborg que Goethe développa l’idée de l’intrusion du mal dans la société humaine.

Les forces surnaturelles du mal qui affligèrent son célèbre docteur Faust, allaient marquer à jamais l’esprit humain !

Goethe (1749 - 1842)

Ce que l’on sait moins en revanche, c’est que Charles Baudelaire (1821 – 1867) puisa, lui aussi, la notion de « correspondance » chez Swedenborg, et qu’Honoré de Balzac (1799 – 1850) s’inspira de ses écrits pour développer le côté surnaturel de son roman : Séraphita.

Honoré de Balzac

Charles Baudelaire

Malheureusement, la plus forte influence de Swedenborg allait aussi s’exercer sur un des plus grands écrivains russes du XIXe siècle.

Ses œuvres allaient, par la suite, faciliter la tâche des dévoreurs de conscience et assombrir l’esprit de toute une époque !

 

Dostoïevski

Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski naquit à Moscou, le 30 octobre 1821 (calendrier Julien).

En 1838, après une enfance difficile, il intégra l’École Supérieure des ingénieurs militaires de Saint-Pétersbourg.

C’était un élève taciturne, au regard mystérieusement mélancolique, qui ne s’intégrait pas bien à l’école. Il méprisait le matérialisme et le carriérisme de ses camarades !

Cependant, il fut toujours un fervent lecteur de William Shakespeare, Goethe, Victor Hugo et surtout Friedrich von Schiller, qui lui fit découvrir sa vocation d’écrivain !

Dostoïevski (1821 - 1881)

En 1842, il fut nommé sous-lieutenant et entra comme dessinateur à la direction du Génie, mais pendant l’été 1844, il démissionna pour se consacrer à son premier roman : Les Pauvres Gens.

Ce roman, publié en janvier 1846, le fit connaître du grand public et Dostoïevski se retrouva propulsé au rang de « nouveau Gogol » ; Nicolas Vassiliévitch Gogol (1809 – 1852), le célèbre écrivain russe d’origine ukrainienne.

Dostoïevski commença alors à se pavaner dans les cercles mondains de Saint-Pétersbourg, mais à cause de son manque de tenue, il fut vite raillé par l’élite qui le qualifiait de « chevalier à la triste figure » ou « d’aimable fanfaron », et finit par tomber en disgrâce après la publication de deux romans qui ne rencontrèrent pas le succès escompté :

« Le Double » et « La Logeuse ».

Nicolas Gogol

En 1847, il fréquenta le cercle fouriériste de Mikhaïl Petrachevski, fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères, qui luttait contre l’absolutisme de l’Empereur Nicolas Ier.

En réalité, il ne fréquentait pas ce cercle pour fomenter des actions révolutionnaires, mais plutôt pour discuter d’idées nouvelles et de l’avenir de la Russie.

Ses opinions ne se déplacèrent alors que très progressivement vers le mysticisme slave et le libéralisme.

En avril 1849, les membres du cercle Petrachevski furent arrêtés et Dostoïevski emprisonné, puis condamné à mort !

Nicolas Ier de Russie (1796 - 1855)

Cependant, Nicolas 1er, qui craignait de voir ressurgir le spectre du complot des « Décabristes », un mouvement insurrectionnel qui s’était propagé dans l’armée et avait abouti à la sanglante émeute de 1825, graciât les prisonniers et fit commuer la condamnation à mort de Dostoïevski en déportation au bagne d’Omsk en Sibérie !

Il y passera quatre années avant d’être réintégré dans l’armée comme sous-lieutenant jusqu’en 1860, date à laquelle il démissionnera pour reprendre sa carrière d’écrivain.

Épileptique, joueur couvert de dettes et d’un caractère sombre, Dostoïevski mena ensuite une vie d’errance en Europe, avant d’accéder enfin en 1871 à la notoriété !

Il deviendra alors un fervent libéral pour son pays et un nationaliste convaincu. Il aimait le peuple russe avec passion et haïssait profondément les usuriers qui le saignaient !

Après la publication de Crime et Châtiment (1866) et de l’Idiot (1868), qui le rendirent célèbre dans le monde entier, Dostoïevski écrira des œuvres de plus en plus abouties comme : L’Éternel Mari (1870), Les Démons (1871) et Les Frères Karamazov (1880).

Aujourd’hui, les romans de Dostoïevski sont parfois qualifiés de « métaphysiques », tant la question angoissée du libre arbitre et de l’existence de Dieu fut au cœur de sa réflexion, tout comme la figure du Christ…

Cependant ses œuvres ne furent jamais des romans à thèse, mais plutôt des romans où s’opposèrent, de façon dialectique, des points de vue différents avec des personnages qui se construisaient eux-mêmes à travers leurs actes et leurs interactions sociales.

Dostoïevski est généralement considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands romanciers russes et a influencé de nombreux écrivains et philosophes dans le monde !

Il mourut d’une hémorragie en 1881 et eut des obsèques nationales suivies par plus de 30 000 personnes. Son corps repose aujourd’hui au cimetière Tikhvine, à Saint-Pétersbourg.

Tombeau de Dostoïevski

Cependant, en dehors de la critique littéraire, les œuvres de Dostoïevski eurent aussi un rôle bien plus pervers et qui fut rarement signalé !

Si vous lisez ses romans, vous remarquerez assez vite que ses héros sont toujours suspendus au-dessus d’un abysse et qu’ils ont toujours conscience que les choix qu’ils devront faire auront une importance capitale sur leur avenir…

Mais vous y trouverez aussi la notion paradoxale que ceux qui se mesurent à cette dimension diabolique et surnaturelle, quand bien même ils seraient des voleurs, des prostituées ou des assassins, sont plus proches des cieux que ceux dont la vision du monde refuse le mal et nie son existence !

En fait, le christianisme orthodoxe oriental a toujours été moins dogmatique que son équivalent occidental et a souvent valorisé davantage l’expérience spirituelle individuelle.

Dostoïevski fut élevé dans la religion orthodoxe et se sentit libre d’explorer les frontières de l’expérience spirituelle, de décrire les batailles entre les forces de l’ombre et de la lumière qui avaient lieu dans les autres dimensions, dont la plupart des gens n’avaient même pas encore conscience à l’époque, en dehors des sociétés secrètes.

Le voyage en enfer de Dostoïevski est en partie, comme celui de Dante, un voyage spirituel mais aussi une traversée de l’enfer que l’homme a créé sur la Terre…

Dostoïevski possédait un élan nouveau qui allait influencer les arts de la fin du XIXe siècle et du début du XXe : le désir de savoir que le pire peut arriver !

À sa mort, on a découvert que sa bibliothèque était remplie de livres de Swedenborg, dont des récits des différents enfers que les personnes douées pour le mal arrivaient à se créer pour elles-mêmes.

Mais les enfers que Swedenborg décrivit n’avaient rien de fictifs, même s’ils échappent à l’ontologie conventionnelle, à ce que nous supposons comme vrai ou faux !

Au premier abord, l’enfer peut paraitre similaire au monde dans lequel nous vivons, mais petit à petit, des anomalies apparaissent…

On peut rencontrer un groupe d’hommes cordiaux et amusants ou des libertins qui aiment déflorer les vierges. Puis, quand ils se retournent pour nous saluer, on découvre qu’ils sont comme « des singes aux visages féroces… à l’expression horrible ».

Aussi, certains passages de « Crime et châtiment » ont été directement inspirés de la pensée de Swedenborg :

« Je ne crois pas à la vie future », dit Raskolnikov. Svidrigaïlov semblait plongé dans une méditation.

« Et s’il n’y avait là que des araignées ou autres bêtes semblables ! » dit-il tout à coup. « Il est fou », pensa Raskolnikov.

« Nous nous représentons toujours l’éternité comme une idée impossible à comprendre, quelque chose d’immense. Mais pourquoi en serait-il nécessairement ainsi ?

Et si, au lieu de tout cela, il n’y a, figurez-vous, qu’une petite chambre, comme qui dirait une de ces cabines de bain villageoises toutes enfumées, avec des toiles d’araignées dans tous les coins : la voilà, l’éternité. Moi, vous savez, c’est ainsi que je l’imagine parfois. »

De même, dans son roman « Les Frères Karamazov », lorsque le Diable rend visite à Ivan dans son cauchemar, ni le lecteur, ni le héros ne pensent qu’il s’agit d’une illusion.

Dostoïevski dit à son lecteur que les diables peuvent s’inviter dans le monde matériel. Aucun autre écrivain n’a décrit avec autant de puissance les courants diaboliques sous-jacents qui sont apparus dans la seconde moitié du XIXe siècle.

Son œuvre est imprégnée de ce contact vital avec les mondes mystérieux, dont certains sont infernaux. Elle exprime également ce sens de l’extrême, de l’inexistence d’une voie du milieu :

Ou bien on embrasse totalement la spiritualité, ou alors le démon viendra remplir le vide ! Pour lui, ceux qui hésitent, ou qui sont entre les deux, ne sont nulle part !

Comme Swedenborg, il désirait ardemment l’avènement d’une nouvelle ère, mais dans le cas de Dostoïevski, ce désir venait d’un sens de l’histoire typiquement russe.

Du point de vue russe, l’occident représentait déjà à cette époque, le rationalisme, le matérialisme, une technologie asservissante et souvent l’absence d’esprit qui laissait trop souvent place à un humanisme vain et sentimental !

Côté religion, l’orthodoxie avait su préserver et développer les doctrines ésotériques, certaines datant de l’ère préchrétienne, alors que Rome les avait écartées ou déclarées hérétiques !

La vision mystique de Denys l’Aréopagite et l’importance qu’il accordait à l’expérience personnelle directe du monde des esprits, continuait donc à illuminer le christianisme orthodoxe…

Au VIIe siècle, le théologien byzantin Maxime le Confesseur encourageait, dans ses écrits, une discipline introspective ainsi qu’une vie monastique errante :

« L’illumination doit être recherchée, écrivait-il, et dans des cas extrêmes, le corps tout entier sera également illuminé. »

Ce même phénomène fut souvent rapporté par les moines du mont Athos, une montagne de Grèce située en Macédoine, à l’extrémité de l’Aktè.

Plongés dans la prière, certains moines illuminaient soudain toute une grotte ou leur cellule. C’était la vision de Dieu, l’hésychasme, atteint grâce à des exercices de respiration, des prières répétitives et la méditation sur des icônes.

L’Église russe insistait donc sur les pouvoirs surnaturels qu’il était possible d’acquérir après une discipline spirituelle sévère. En 1652, le patriarche de Moscou réforma et centralisa l’Église orthodoxe russe.

Nikon s’était fixé deux objectifs principaux pour son patriarcat : d’une part établir la suprématie du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel (ce qui lui fut possible grâce à son influence sur le tsar Alexis Ier), d’autre part réformer les rites et les textes de l’Église orthodoxe russe en conformité avec ceux des autres Églises orientales de l’époque.

Cependant, la justesse et la régularité de ces réformes furent assez vite contestées par de nombreux fidèles de l’Église orthodoxe et ce conflit donna naissance au raskol (qui signifie schisme en russe) désignant la scission qui survint au sein de l’Église orthodoxe russe à partir des années 1666 – 1667.

Patriarche Nikon (1605 - 1681)

Raskol de l’Église orthodoxe

Ce schisme eut pour effet de séparer en deux le patriarcat orthodoxe de Moscou et de créer un nouveau courant appelé : « Vieux-croyants ».

Dans la vision de Nikon, les « Vieux croyants avaient pour tâche de préserver l’ancienne croyance et la discipline spirituelle des premiers chrétiens, mais leurs groupes furent vite déclarés « hors-la-loi » et marginalisés.

Dostoïevski resta en contact avec eux tout au long de sa vie !

Par la suite, les « Vieux croyants » donnèrent naissance aux « stranniki » ou « vagabonds », des individus solitaires qui renonçaient à l’argent, au mariage, aux passeports et à tout document officiel, se promenant dans le pays et promettant des visions extatiques, la guérison et des prophéties.

Quand ils étaient arrêtés, on les torturait et, parfois même, on les décapitait !

Mais les Vieux croyants furent aussi à l’origine d’un autre mouvement beaucoup plus emblématique, celui des « khlysts », les croyants du Christ, une société marginale et célèbre pour son ascétisme extrême et son rejet du monde !

Les khlysts étaient réputés pour leurs réunions nocturnes, parfois dans une clairière en forêt, qu’ils illuminaient de rangées de bougies.

Nus sous des robes fluides, ils dansaient en deux cercles, les hommes dans le cercle intérieur, tournant dans le sens du Soleil, et les femmes à l’extérieur, tournant dans le sens opposé.

Ils s’effondraient, possédés, parlaient en langues inconnues, guérissaient les malades et exorcisaient les démons : le but de ces cérémonies était de se libérer du monde matériel et de s’élever dans le monde des esprits.

Il circula alors vite des rumeurs d’orgies, qui auraient eu lieu lors de ces réunions nocturnes, mais il est plus probable, qu’ils n’aient été que des ascètes pratiquant la sublimation des énergies sexuelles à des fins mystiques et spirituelles.

Cependant, les khlysts allaient aussi exercer une grande influence sur un des hommes les plus mystérieux de la Sainte Russie, et qui marquera, lui aussi, à jamais la conscience collective de l’humanité !

Partons maintenant à sa rencontre…

 

Raspoutine

D’après certains historiens, Grigori Efimovitch Raspoutine naquit autour du 21 janvier 1869 à Pokrovskoïe, un village à l’oblast de Tioumen en Russie.

En réalité, on ne connait pas exactement sa date de naissance car les formulaires originaux du recensement de 1897, font seulement état d’un Grigori Iefimovitch Raspoutine, né en 1869 et qui était dans sa 28ème année.

Ses parents, Iefim Iakovlevitch Raspoutine et Anna Vassilievna Parchoukova, étaient fermiers à Pokrovskoïe.

Avant Grigori, le couple avait eu trois filles, Evdokia, Evdokia et Glikerya, toutes mortes en bas âge et un garçon, Andreï mort d’une pneumonie en allant secourir Grigori, tombé dans une rivière gelée.

Grigori Efimovitch Raspoutine (1869 - 1916)

Étymologiquement, le mot « raspout’e » signifie « débauché » mais également, à l’époque, « croisée des chemins » ou « carrefour » et était donc fréquemment utilisé comme surnom pour ceux qui habitaient de tels endroits.

Le surnom, « Raspoutine » se muait donc souvent en nom de famille, ce qui fut probablement le cas pour la famille d’Iefim, le père de Grigori.

Une légende veut que le 10 janvier 1869, un météore ait traversé le ciel au-dessus du village de Pokrovskoïe, et ce phénomène annonçait, disait-on, la venue au monde d’un personnage exceptionnel !

Raspoutine n’apprendra les rudiments de la lecture et de l’écriture qu’au cours de ses voyages, à l’âge adulte, mais dès sa plus jeune enfance, il manifesta des dons de voyance et de guérisseur sur les hommes comme sur les animaux.

Dès l’âge de seize ans, il fut sujet à des crises mystiques et des apparitions mariales, à la suite de la vision d’un ange lumineux apparu dans la campagne.

Il se plongea alors dans la lecture de la Bible, au point d’en devenir un exégète, puis pratiqua l’ascétisme à un tel niveau que les paysans venaient le voir pour recueillir ses oracles.

Pendant quinze ans, il alterna ensuite une vie de paysan moujik et des retraites dans des monastères orthodoxes où il rencontra des starets (des patriarches ou maîtres spirituels charismatiques).

En 1888, à l’âge de dix-neuf ans, il épousa une jeune paysanne du village de Doubrovnoïé, Praskovia Feodorovna et eut cinq enfants : Mikhaïl et Georguïï qui décédèrent prématurément, Dimitri, né en 1895, Maria en 1898 et Varvara en 1900.

Bien que Raspoutine fit preuve de débordement d’énergie et de pulsions diverses toute sa vie, dont une sexualité débordante et de multiples incartades vis-à-vis de son épouse, il reviendra cependant toujours auprès d’elle sans le moindre remord !

En 1894, alors qu’il travaillait dans les champs, il aurait eu la vision d’une Vierge lumineuse !

Makari, un moine ascète à qui il parla et qu’il considérait comme son père spirituel, lui conseilla alors d’abandonner son métier de fermier et de se rendre au mont Athos, en Grèce.

Ce voyage à pied de plus de 3 000 kms dura plus de dix mois et allait le décevoir, mais l’incita à vivre des périodes de mystique et d’ermite.

Il parcourut alors la Sibérie occidentale en survivant grâce à la prédication, la charité et l’aumône, frappant aux portes des monastères et acquérant au fur et à mesure de ses pérégrinations une réputation de sage et de grand guérisseur !

Raspoutine disait : « Ce n’est pas moi qui guéris, c’est Dieu ! ».

À la suite de ses nombreux pèlerinages à Kazan et à Kiev, les gens venaient de toute la région pour écouter ses prêches et il finit par attirer l’attention du clergé orthodoxe qui s’inquiétait de son succès, mais ne put rien prouver contre lui !

Paradoxalement, Raspoutine vécut aussi, en parallèle, une vie de débauché, de buveur, de bagarreur, de séducteur et même de voleur !

Durant toute sa période mystique, il entra en contact avec de multiples sectes, dont une en particulier au monastère de Verkhotourié, où il séjourna trois mois.

Il était tenu par la secte des khlysts qui l’aidèrent à perfectionner son don pour l’hypnose et la magie. Mais ils influencèrent aussi fortement son mysticisme, qui deviendra vite doctrinaire et le conduira à l’élaboration de théories obscures sur la régénération par le péché !

Son plus célèbre précepte deviendra alors vite, comme le suggérait aussi Dostoïevski dans ses œuvres :

« Pour se rapprocher de Dieu, il faut beaucoup pécher ! »

Monastère de Verkhotourié

Par la suite, à l’invitation de la grande-duchesse Militza, qui l’avait rencontré à Kiev, Raspoutine se rendra à Saint-Pétersbourg, capitale de l’Empire russe depuis le règne de Pierre le Grand, où trônait le tsar Nicolas II depuis 1894.

En cours de route, à Sarov, il assista en 1903 à la canonisation des starets Séraphin de Sarov et, devant l’assistance réunie, Raspoutine entra en transe et prédit la naissance d’un héritier mâle au trône impérial.

Effectivement, le 12 août 1904, le tsarévitch Alexis vint au monde, mais se révéla être atteint d’hémophilie.

Tsar Nicolas II de Russie (1868 - 1918)

Conquis par Raspoutine, l’évêque Théophane, inspecteur de l’Académie de théologie de la capitale et l’archevêque Théophane de Poltava l’introduisirent auprès de la grande-duchesse Militza et de sa sœur la grande-duchesse Anastasia, filles du roi Nicolas Ier du Monténégro.

Tous furent stupéfaits de la ferveur religieuse de Raspoutine, de son talent de prédicateur et le considéraient comme un starets, voire même plus : un « envoyé de Dieu » !

Cependant, Raspoutine retourna dans son village sibérien et ne reviendra à Saint-Pétersbourg qu’en 1905.

À cette époque, la tsarine Alexandra Fiodorovna attirait autour d’elle de nombreux mystiques, comme le grand thaumaturge et homme de Dieu, Nizier Anthelme Philippe (1849 – 1905), dit « Maître Philippe de Lyon » ou encore le célèbre médecin occultiste français, Gérard Anaclet Vincent Encausse (1865 – 1916), dit « Papus ».

De 1900 à 1905, Maître Philippe effectuera plusieurs voyages en Russie où, contrairement à l’ordre médical français qui lui fit un procès pour exercice illégal de la médecine, son statut de guérisseur fut si respecté que le titre de « Docteur » lui sera officiellement décerné !

Papus avait fréquenté la cour russe en 1901, où il occupait le poste de guérisseur et de conseiller psychologique du tsar, et fit de Nicolas II, le grand chef de la grande loge martiniste !

Maître Philippe de Lyon

Le martinisme est un courant de pensée ésotérique, rattaché à la mystique judéo-chrétienne. Il remonte à Joachim Martinès de Pasqually, fondateur en 1761, de l’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l’Univers, puis à son secrétaire, Louis-Claude de Saint-Martin, dit « le philosophe inconnu » (Ouroboros 22).

On disait que Papus avait conjuré l’esprit du père du tsar, Alexandre III, qui avait prophétisé la mort de son fils par les révolutionnaires.

Papus ne cessa également de mettre en garde le tsar contre l’influence « maligne » de Raspoutine !

Cependant, présenté à la famille impériale par l’entremise des grandes duchesses Militza et Anastasia, Raspoutine sera tout de même convié à s’installer dans le palais Alexandre, le 1er novembre 1905, puis à la cour du tsar !

Gérard Encausse dit « Papus »

Raspoutine réussira à sauver de la mort le tsarévitch Alexis, atteint d’une crise d’hémophilie et prendra alors un ascendant considérable sur le couple impérial !

Il sera alors invité à de nombreuses réceptions mondaines, mais Raspoutine inquiétait autant qu’il fascinait. Son regard perçant était difficile à soutenir !

De plus, il organisait des fêtes où il pouvait avoir jusqu’à dix relations sexuelles par jour. Il prêchait sa doctrine de rédemption par le péché parmi ses admiratrices, impatientes d’aller au lit avec lui pour mettre en pratique sa doctrine, ce qu’elles considéraient comme un honneur !

Cette vie dissolue de beuveries et de débauches jouera finalement en sa défaveur, le faisant passer pour un arriviste, « un mauvais ange », soupçonné de vouloir s’enrichir !

Raspoutine

Lors de l’affaire des Balkans, en 1909, Raspoutine se rangea dans le parti de la paix aux côtés de la tsarine Alexandra et de sa demoiselle d’honneur, Anna Vyroubova, contre le reste du clan Romanov.

Il pensait que l’armée impériale était sortie affaiblie de la défaite de 1905 contre le Japon et n’était pas prête à se lancer dans un nouveau conflit.

Il réussit alors à convaincre Nicolas II de ne pas étendre le conflit au reste de l’Europe.

Surveillé par l’Okhrana, la police secrète du tsar, dont les rapports l’accablaient, le scandale Raspoutine éclata en 1910, lors d’une campagne de presse orchestrée par des députés de la Douma et des religieux.

Cette affaire visait en réalité à travers Raspoutine, Nicolas II.

La tsarine Alexandra Fiodorovna Romanova (1872 - 1918)

Dynastie Romanov

En 1911, Raspoutine sera alors écarté de la Cour et exilé à Kiev.

Il prédira, lors d’une transe, la mort prochaine du premier ministre : « La mort suit sa trace, la mort chevauche sur son dos ».

Après un pèlerinage en Terre Sainte, il reviendra pourtant à la Cour dès la fin de l’été 1911.

Comme prédit, le 14 septembre, alors que Piotr Stolypine venait d’autoriser les paysans à quitter le mir, leur permettant d’accéder à la propriété individuelle de la terre, il fut assassiné par le jeune anarchiste Dimitri Bogrov à l’Opéra de Kiev, en présence de la famille impériale, des ministres, des membres de la Douma et de Raspoutine !

Piotr Stolypine (1862 - 1911)

Le 2 octobre 1912, le tsarévitch Alexis, en déplacement en Pologne, fut à nouveau victime d’une hémorragie interne très importante.

Aussitôt averti, Raspoutine entra en extase devant l’icône de la Vierge de Kazan, et quand il se releva, épuisé, il expédia au Palais le message suivant :

« N’ayez aucun crainte. Dieu a vu vos larmes et entendu vos prières, Mamka. Ne vous inquiétez plus. Le Petit ne mourra pas. Ne permettez pas aux docteurs de trop l’ennuyer. »

Dès la réception du télégramme, l’état de santé du tsarévitch Alexis se stabilisa et, dès le lendemain, commença à s’améliorer, permettant à son sauveur de revenir triomphant à Saint-Pétersbourg !

Mais derrière le démembrement de l’Empire ottoman et la question des Balkans se mettaient aussi en place les conditions d’une guerre beaucoup plus générale, la Première Guerre Mondiale !

Comme Raspoutine et les alliés de la paix freinaient la marche de la Russie vers ce conflit mondial, le service du renseignement britannique estima qu’il était en lien direct avec le banquier Serge Rubinstein et les réseaux allemands.

Étrangement, Raspoutine fut poignardé le 2 juin par une mendiante (ancienne prostituée), Khionia Gousseva et l’enquête officielle démontra que l’ordre venait du moine Iliodore (Sergei Mikhailovich Troufanov) qui lui reprochait ses croyances khlysts !

Le 1er août 1912, l’Allemagne déclara la guerre à la Russie.

Malheureusement pour Raspoutine, les premiers succès militaires enflammèrent le patriotisme russe et jouèrent en défaveur des partisans de la paix.

Cependant, la situation militaire se détériora rapidement : hiver rigoureux, manque d’armement, d’approvisionnement, commandement indécis, obligeant le tsar à rejoindre le front en laissant la régence à son épouse et à son conseiller personnel, Raspoutine !

Les ennemis de Raspoutine s’en donnèrent alors à cœur joie et les pires calomnies se répandirent sur lui, en même temps que la guerre tournait au désastre pour la Russie.

En 1916, la tsarine qui était d’origine allemande et Raspoutine furent ouvertement accusés par la Douma de faire le jeu de l’ennemi.

Officiellement, la famille Romanov, qui jalousait les faveurs dont bénéficiait Raspoutine, élabora une conjuration qui aboutit à son assassinat dans la nuit du 16 au 17 décembre 1916, alors qu’il était l’invité du prince Félix Ioussoupov, époux de la grande duchesse Irina, nièce du tsar.

Cependant, nous pouvons révéler aujourd’hui que les véritables instigateurs de l’assassinat de Raspoutine furent des francs-maçons !

Parmi les principaux conjurés se trouvaient le Grand-duc Dimitri Pavlovitch, cousin de Nicolas II, le député d’extrême-droite Vladimir Pourichkevitch, l’officier Soukhotine et le docteur Stanislas Lazovert.

Le cadavre de Raspoutine fut retrouvé au petit matin du 19 décembre 1916, à la surface de la Neva (au niveau du pont Petrovsky), gelé et recouvert d’une épaisse couche de glace !

L’autopsie, réalisée par le professeur Kossorotov, révéla que Raspoutine n’était mort ni du poison, ni de balles, ni des commotions ou des coups assénés.

La présence d’eau dans ses poumons prouverait qu’il respirait encore au moment où  on le jeta dans la petite Neva (Nevka).

Raspoutine fut inhumé le 3 janvier 1917 (22 décembre du calendrier russe) dans une chapelle en construction, près du palais de Tsarskoïe Selo.

Au soir du 22 mars, sur ordre du nouveau Gouvernement Révolutionnaire, on exhuma et brûla son corps et on dispersa ses cendres dans les forêts environnantes.

Selon la légende, seul le cercueil brûla et le corps de Raspoutine resta intact sous les flammes !

Le Grand Initié Rudolf Steiner (1861 – 1925), fondateur de l’Anthroposophie moderne, dira alors de lui :

« L’esprit russe ne peut exister qu’à travers lui et personne d’autre. »

La mort de Raspoutine en 1917 marqua symboliquement celle des tsars et de fait, le début de la Révolution Russe…

Historiquement, la Révolution Russe est l’ensemble des événements de 1917 ayant conduit, en février, au renversement spontané du régime tsariste en Russie, puis en octobre à l’installation d’un régime communiste « léniniste ».

À la fin du XXe siècle et de la « Guerre Froide » entre les russes et l’Occident, le régime communiste se fissura avec la chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, et conduira à l’éclatement du bloc soviétique en 1991 !

Partons maintenant à la rencontre du plus grand leader charismatique de la Révolution Russe…

 

Lénine

Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine, naquit à Simbirsk (aujourd’hui Oulianovsk) le 22 avril 1870.

Officiellement, il milita à la fin du XIXe siècle au sein du Parti ouvrier social-démocrate de Russie, la section russe de la Deuxième internationale.

Auteur d’une importante œuvre écrite d’inspiration marxiste, il se distingua par ses conceptions politiques qui firent du Parti l’élément moteur de la lutte des classes et de la dictature du prolétariat.

Il provoqua en 1903 une scission du Parti russe et deviendra l’un des principaux dirigeants du courant bolchevique. En 1917, après l’effondrement du tsarisme, les bolcheviks s’empareront du pouvoir en Russie lors de la Révolution d’Octobre.

La prise du pouvoir par Lénine donna naissance à la Russie soviétique, premier régime communiste de l’histoire, et déboucha par la suite sur la création de l’Union soviétique.

En 1919, Lénine fondera l’Internationale communiste, qui provoquera à l’échelle mondiale une scission de la famille politique socialiste et la naissance en tant que courant distinct du mouvement communiste, ce qui contribuera aussi à faire de lui l’un des personnages les plus « importants » de l’histoire contemporaine.

Et nous insistons sur « importants »…

Une fois au pouvoir, il usa ouvertement de la Terreur afin de parvenir à ses fins politiques et fut à l’origine de la Tchéka, police politique soviétique chargée de traquer et d’éliminer tous les ennemis du nouveau régime mis en place (une dictature à parti unique).

De même, Lénine instaura, en 1919, un système de camps de travail forcé, qui précédait le Goulag de l’époque stalinienne.

La continuité entre le régime politique de Lénine et celui de Staline fit l’objet de nombreux débats ; certains ont cependant vu dans la philosophie politique et la pratique du pouvoir de Lénine, des éléments clés de la dictature au sens moderne du terme, voire du totalitarisme.

Ses idées furent, après sa mort, synthétisées au sein d’un corpus doctrinal baptisé « léninisme », qui donna ensuite naissance au marxisme-léninisme, l’idéologie officielle de l’URSS et de l’ensemble des régimes communistes durant le XXe siècle.

Expansion Russie-URSS

Cependant, l’histoire officielle n’a jamais mentionné le fait que la cellule révolutionnaire mise en place par Lénine et Trotski était inspirée des méthodes de travail d’Adam Weishaupt et des illuminés !

Il faut savoir que Marx, Engels et Trotski étaient tous francs-maçons…

Lénine était lui-même franc-maçon au 31e degré, membre de plusieurs loges, dont la loge des Neuf Sœurs, loge la plus importante à avoir été infiltrée par la philosophie nihiliste des illuminés.

Lénine et Trotski menèrent donc en réalité une véritable guerre contre Dieu !

Aussi, voici un petit rappel « non-officiel » de plusieurs événements importants qui permirent aux bolchéviques de prendre le pouvoir !

Une branche des illuminés était connue sous le nom de « Ligue des Justes » et était issue d’un groupe secret révolutionnaire français : la Compagnie des quatre saisons.

Le juif Karl Heinrich Marx (1818-1883) et son ami Friedrich Engels (1820 – 1895), fils d’un industriel, en furent membres.

Tous deux écrivirent plus tard pour la Ligue, le « Manifeste du parti communiste », mais en réalité, ce manifeste était déjà en circulation depuis longtemps, bien avant que le nom de Karl Marx fut connu, au point de pouvoir être utilisé pour le manuel révolutionnaire !

Karl Marx

Tout ce que Marx a réellement fait fut de moderniser et codifier les projets et principes révolutionnaires qui avaient été écrits 70 ans plus tôt par Adam Weishaupt, le fondateur des Illuminés de Bavière.

Marx réussit à modifier par son esprit brillant l’image de la Ligue des justes, qui changea d’appellation en 1847 et devint la « Ligue des communistes ».

Les illuminés créèrent ainsi en Angleterre et en Amérique des systèmes capitalistes et anticapitalistes (ou communistes) en Russie, qui leur permirent, en les mettant en conflit, de maintenir l’humanité dans une discorde constante et une totale confusion !

Au XIXe siècle, beaucoup de Juifs ne possédaient pas de terres et étaient contraints de voyager dans tous les pays à cause des nombreuses lois antisémites en Europe.

Aussi, en 1881, Theodor Herzl (1860 – 1904), fonda le Mouvement sioniste à Odessa (Russie), dans le but de créer en Palestine, une patrie pour les Juifs.

En 1916, Jacob Schiff (1847 – 1920), président de la Khun Loeb & Co. Bank, fut choisi, lors d’un rassemblement du B’nai B’rith à New York, comme président du Mouvement sioniste révolutionnaire en Russie.

L’Ordre indépendant du B’nai B’rith (de l’hébreu : « Les fils de l’Alliance ») est la plus vieille organisation juive toujours en activité dans le monde.

Jacob Schiff

Calquée sur les organisations maçonniques, elle a été fondée à New York le 13 octobre 1843 par douze personnes, dont Henry Jones, pour penser à un système d’entraide pour les juifs arrivant aux États-Unis et devant faire face à des conditions de vie exécrables.

Le 13 janvier 1917, le juif Léon Trotski (1879 – 1940), alias « Bronstein », arriva aux États-Unis et reçut un passeport américain.

Schiff et Trotski eurent de nombreux échanges sur les troubles sionistes et en Russie et des bénéfices que pourrait amener une révolution.

Schiff finança ensuite l’entrainement des rebelles trotskistes, qui eut lieu dans la propriété de la Standard Oil Company de John Davidson Rockefeller (1839 – 1937), au New Jersey.

Léon Trotski

John D. Rockefeller

Lorsqu’ils furent suffisamment entraînés pour mener des guérillas, les rebelles trotskistes quittèrent les États-Unis munis d’une somme de 20 millions de dollars en or, remise par Jacob Schiff.

Le bateau à vapeur « SS. Kristianiafjord » les transporta alors en Russie pour préparer l’avènement de la révolution bolchévique.

Nous pouvons aujourd’hui révéler que Trotski et Lénine étaient tous les deux en contact avec le « Comité des 300 », par l’intermédiaire de Sir Bruce Lockhart.

La Russie, bien qu’elle possédait la plus grande armée du monde, avait un équipement de misère pour faire face à un grand conflit.

Avant que n’éclate la guerre de 1914, la Couronne Britannique avait assuré à la Russie son aide totale et son soutien militaire en cas de guerre !

Sir Bruce Lockhart (1887 - 1970)

Mais au début de la Première Guerre Mondiale, cette assistance se trouva réduite à 10% des aides données avant-guerre.

Il est évident qu’un groupe de financiers internationaux cherchait à plonger la Russie dans une situation très dangereuse.

La raison en était très simple :

À la suite de pertes importantes dans l’armée du tsar, toutes les conditions étaient réunies pour y provoquer une révolution et renverser Nicolas II, à la veille de la défaite de l’Allemagne !

La révolution russe éclata en février 1917, le tsar fut renversé mais le nouveau gouvernement provisoire ne réussit pas à empêcher le pays de sombrer dans la décadence !

Les révolutionnaires bolchéviques Staline, Lénine et Kalinine

Bien que le bateau à vapeur « S.S. Kristianiafjord », affrété par Jacob Schiff, fut arrêté le 3 avril 1917 par les autorités canadiennes à Halifax, Trotski arriva finalement en Europe et se rendit directement en Suisse pour y rencontrer Lénine, Staline, Lazare Kaganovitch et Maxime Litvinov afin de mettre au point les détails de leur stratégie.

Il est intéressant de noter que les représentants éminents et les agents de toutes les nations participant à la guerre pouvaient déjà se rencontrer ouvertement en pays neutre, la Suisse.

Les conspirateurs regagnèrent ensuite la Russie avec l’aide d’un agent des Rothschild, Max Warburg, le frère de Paul Warburg, le premier président de la « Federal Reserve Bank » américaine !

Max Warburg (1867 - 1946)

En juillet 1917, le complot soutenu par les banquiers internationaux subit un début de revers de fortune, Lénine dut s’enfuir en Finlande. Par contre, en novembre 1917, leurs efforts furent définitivement couronnés de succès !

Lors de la sanglante guerre civile qui succéda à la révolution bolchévique, Lénine était le chef incontesté des activités politiques et Trotski fut chargé de la partie militaire de l’organisation qui deviendra « l’Armée Rouge ».

Ce nom ne fut jamais donné par hasard…

L’Armée Rouge bolchévique, sous la direction de Trotski, était l’instrument mortel de financiers internationaux, eux-mêmes sous la domination des banquiers juifs Rothschild.

(Traduction littérale de Rothschild : enseigne rouge).

D’ailleurs, on pouvait lire, dans le Times du 29 mars 1919, qu’une des caractéristiques les plus surprenantes du mouvement bolchévique fut le fort pourcentage d’hommes non russes de son équipe dirigeante.

Sur environ trente commissaires ou dirigeants qui formèrent l’appareil central bolchévique, 75% au moins étaient Juifs.

D’après les écrits du général A. Nechvolodov, les services secrets français firent aussi cas de douze autres millions de dollars, donnés par Jacob Schiff aux révolutionnaires russes.

Il cita aussi comme autres financiers de la révolution bolchévique : Felix Warburg, Otto Khan, Mortimer Schiff, Jerome H. Hanauer, Max Breitung aux États-Unis et Max Warburg, Olaf Aschburg et Jivlovsky en Europe.

Un ambassadeur de l’Empire russe aux États-Unis, Bakhmetiev expliqua, qu’après la victoire des bolchéviques, 600 millions de roubles en or furent transférés de Russie à la « Khun Loeb Bank » de New York, entre 1918 et 1922.

Il est aussi intéressant de signaler que jusqu’au 5 février 1918, le Trésor Allemand avait mis à disposition 40 580 997 Marks pour la propagande en Russie et libéré environ 15 millions de marks, le jour suivant la prise de pouvoir de Lénine.

De plus, la Standard Oil Company de John Davidson Rockefeller acheta, après la révolution bolchévique, 50% des immenses champs pétrolifères caucasiens, bien qu’ils fussent tous nationalisés !

En 1927, la Standard Oil Company construisit la première raffinerie en Russie, puis passa un accord avec les bolchéviques pour écouler leur pétrole sur les marchés européens, en leur faisant un autre don de 75 millions de dollars !

La révolution bolchévique ne fut, cependant, pas seulement soutenue par les États-Unis et l’Allemagne…

L’Ochrana, les services secrets fondés par le dernier tsar, comportaient plusieurs organisations qui assumaient toutes les fonctions usuelles avec leurs agents secrets, leurs agents doubles, leur police secrète, leurs mouchards.

D’énormes fonds passaient alors entre les mains de banquiers internationaux comme Alfred Milner, responsable du groupe secret de la Table Ronde et étaient envoyées à l’Ochrana dont beaucoup de membres s’étaient introduits dans le mouvement bolchévique.

Alfred Milner (1854 - 1925)

Ceux-ci faisaient passer l’argent qu’ils recevaient des banquiers internationaux aux bolchéviques qui pouvaient alors facilement opprimer leurs adversaires :

Le Parti Socialiste et les Mencheviks ; la faction minoritaire du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR).

Josef Staline (1878 – 1953), dit « le Père des Peuples », fut aussi membre de l’Ochrana et commença sa carrière comme agent de liaison entre la police tsariste et les bolchéviques.

Il deviendra ensuite secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique de 1922 à 1952 et dirigea l’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS) à partir de la fin des années 1920 jusqu’à sa mort.

Après la chute du tsar en 1917, l’Ochrana fut officiellement dissoute mais donnera cependant naissance en 1921, sous le nom de « Tchéka », à un service secret qui comportait dix fois plus de membres que l’Ochrana !

Josef Staline

En 1920, on lui donna le nouveau nom de GPU, puis OGPU et en 1934, celui de NKWD (Commission du peuple pour les affaires intérieures).

Le NKWD avait sous son contrôle tout le système russe des camps de concentration, érigé sous Lénine et qui eut son apogée sous Staline.

Les camps étaient une partie de l’économie soviétique et presque la moitié de l’exploitation de l’or et du chrome était basée sur le travail obligatoire des occupants des camps.

Jusqu’en 1950, ces camps de concentration coûtèrent la vie à environ quatre millions d’êtres humains.

Le KGB est issu directement du NKWD. En 1982, avec ses 90 000 officiers supérieurs et une troupe frontalière forte de 175 000 hommes, il était le plus grand service secret du monde et le restera jusqu’à la chute du bloc soviétique en 1991.

Localisation des Goulags

Contrairement à ce qui est écrit dans les livres d’histoire, la guerre froide n’a toujours été qu’un énorme leurre, tout comme le régime nazi et au plus haut niveau, les Russes et les Américains ont toujours travaillé main dans la main !

Mais ces leurres furent nécessaires pour qu’un petit groupe d’individus, qu’on appelle aujourd’hui les « illuminati », prenne définitivement le contrôle du monde !

La guerre sans fin, qui oppose depuis plusieurs décennies les arabes et les israéliens, découle du même processus et permet de contrôler entièrement le Moyen Orient, quelque soient les événements !

Ainsi, des millions d’êtres humains ont été sacrifiés au XXe siècle pour défendre des causes illusoires et asseoir en définitif le grand rêve d’Adam Weishaupt, d’Albert Pike et des Sages de Sion :

L’avènement d’un Nouvel Ordre Mondial !

Combien d’hommes, de femmes, d’enfants furent tués ou déportés ?!

Abordons maintenant la grande question de ce chapitre :

Comment un homme comme Lénine réussit-il à soumettre des millions de personnes à sa seule volonté ?!

De toute évidence, il semble que cela aille plus loin que les simples et sinistres stratégies de Weishaupt et des Sages de Sion !

L’armée américaine a effectué des recherches très bien documentées sur les moyens occultes de prendre l’avantage sur l’Union soviétique pendant la guerre froide.

Ce qui commence à émerger seulement aujourd’hui, c’est l’utilisation bien plus réussie et extrême que firent les agences gouvernementales de l’ex-Union soviétique de l’occultisme !

Certains initiés ont survécu et ont accepté de parler de « l’initiation rouge », l’entrainement d’agents secrets qui avait lieu dans d’anciens monastères.

Des techniques occultes y étaient utilisées pour renforcer la volonté à un degré surnaturel en exploitant les énergies psychiques des victimes torturées ou sacrifiées.

Seul celui qui avait tué au nom de la cause pouvait devenir un « initié Rouge » !

Vous devez savoir que ce genre très spécial de magie noire prend en réalité sa source dans une culture bien plus ancienne, celle des pyramides amérindiennes…

Aussi, dans l’histoire secrète franc-maçonnique, Lénine a toujours été considéré comme la réincarnation d’un grand prêtre des pyramides, qui venait s’opposer à la seconde venue du dieu Soleil et aider les forces du mal à vaincre les armées de l’archange Saint Michel !

Comme nous l’avions vu dans Ouroboros 22, à la fin du XVIIe siècle, la grande mission du comte de Saint-Germain fut de réintroduire la connaissance du « Verbe » dans le courant de l’histoire humaine, à travers la franc-maçonnerie ésotérique.

Nous rappelons que le meurtre d’Hiram Abiff, l’architecte du Temple de Salomon, avait conduit à la perte du Verbe et à un certain niveau, le Verbe perdu était le pouvoir de procréation surnaturelle que l’humanité avait exercé avant sa Chute dans la matière.

À la fin du XVIIIe siècle, grâce à Napoléon Bonaparte, l’homme proclamait à nouveau la puissance du Verbe humain.

À la fin du XIXe siècle, comme pour Napoléon, la mission de Lénine fut aussi d’affirmer la puissance du Verbe humain, mais à une grande différence, lui ne cherchait plus à rattacher l’humanité à Dieu, seulement à promouvoir l’homme et sa puissance ; le propre de toute doctrine Luciférienne !

Lénine

Pour permettre aux bolchéviques de faire tomber l’empire des tsars, il était vital d’éradiquer le dernier grand symbole qui rattachait encore la Sainte Russie à Dieu : Raspoutine !

Comme nous l’avions déjà vu dans Ouroboros 8, peu avant le IIIe millénaire avant J.-C., l’humanité entra dans l’ère du Taureau (3500 à 1350 av. J.-C.) qui marqua aussi le début de l’âge des ténèbres, le Kali Yuga, qui s’étendit de l’année 3102 av. J.-C. à l’an 1899 de notre ère.

Durant cette ère se produisit en Chine, un événement obscur qui est encore enveloppé aujourd’hui du plus grand mystère !

Les Chinois menaient à cette époque une vie nomade et tribale, quand dans l’un de leurs campements naquit un « être extraordinaire », un être céleste qui s’incarna dans un enfant et qui n’était autre que Lucifer en personne !

Lucifer

Cet être venait offrir à l’humanité une nouvelle forme de « Sagesse », une Sagesse qui ne disait pas que la bonne conduite devaient être récompensée et que la mauvaise, punie ; excepté par les hommes eux-mêmes.

Une sagesse pratique et prudente qui conseillait ce qu’il fallait faire afin de servir au mieux ses propres intérêts, mais qui n’avait aucune dimension morale ou religieuse.

Une Sagesse qui permit à l’humanité d’envisager la vie sur Terre de façon totalement rationnelle et penser aux nombres sans connotation symbolique, de les envisager comme de simples instruments de mesure ou de quantité, sans notion de qualité ou spirituelle.

Une Sagesse qui permit pour la première fois à l’humanité de mesurer, de calculer, de fabriquer et de construire librement, mais aussi d’abandonner la vie tribale et de commencer à vivre spontanément dans des sociétés hautement organisées et des villes de plus en plus gigantesques.

Avec Lénine, la puissance de Lucifer pouvait enfin s’exprimer pleinement dans la société humaine, et pour la première fois de son histoire, l’homme ne pensait plus à Dieu, ni à aucun autre !

Est-ce un hasard si cela arriva au moment de la grande transition entre la fin du Kali Yuga et la nouvelle ère michaélique, qui devait permettre le retour du Dieu Soleil sur la Terre ?!

En réalité, Lénine venait préparer le terrain pour la dernière manche du grand combat entre le Soleil et Saturne : la Mort en personne, Satan pour certains, l’Antéchrist pour les autres !

Comme nous l’avions vu dans le premier opus d’Ouroboros, ce combat symbolisait l’affrontement des deux premières forces primitives de l’univers qui permit à la matière minérale d’exister.

À partir du XXe siècle, l’homme allait développer le modernisme et grâce au matérialisme, permettre à la matière de régner en maître.

Mais cela allait aussi l’entrainer dans une autre direction, bien plus perverse :

À partir du XXIe siècle, le matérialisme scientifique allait commencer à effacer progressivement l’esprit humain au profit des machines.

La route venait de s’ouvrir à l’Antéchrist, dont la grande mission sera de détruire l’Esprit en le transformant en Matière, mais aussi de détruire les religions en expliquant la Spiritualité !

Nous ne choquerons plus personne aujourd’hui en révélant que la vie dans un environnement mécanisé, industrialisé et digitalisé a un effet mortifère sur les processus mentaux.

Le béton, le plastique, le métal et les ondes électriques ou magnétiques qui jaillissent continuellement et s’internalisent autour de vous, produisent une terre stérile qui ne se régénère pas, comme abandonnée !

Afin de s’ouvrir à nouveau à l’influence vivifiante, circulant librement du monde des esprits, il fallait volontairement opérer un changement dans la conscience humaine, c’était le grand défi qu’annonçait « la fin du monde » du calendrier Maya, le 21 décembre 2012.

Un grand changement de conscience a eu lieu et l’humanité s’est scindée en deux courants bien distincts, qui deviendront de plus en plus incompatibles dans les décennies et siècles à venir.

Chez les initiés, ces 2 courants sont connus aujourd’hui sous le terme : Distorsion de fréquences LFP et HFP.

LFP = Low Frequency Person ou Personne vibrant à basse fréquence.

HFP = High Frequency Person ou Personne vibrant à haute fréquence.

Dans ce cas précis, la fréquence n’a rien d’une expression abstraite mais représente l’état vibratoire de la matière.

Dans l’univers, on estime en règle générale qu’une masse critique de conscience de 15% suffit à générer un changement global, un saut quantique tel qu’il fut annoncé par les Mayas.

Fin 2012, ce saut quantique a été équivalent au changement de l’évolution humaine entre l’homme de Cro-Magnon et l’homo-sapiens !

Quand la tension entre les LFP et les HFP atteindra son point culminant et que le monde déclenchera la troisième guerre mondiale, comme Lucifer, Satan (ou l’Antéchrist) s’incarnera lui aussi à son tour !

Mais nous aurons bientôt l’occasion d’y revenir en détails dans un autre opus d’Ouroboros…

Dès le milieu de l’année 1921, Lénine était épuisé mentalement et physiquement. Il souffrait toujours de migraines, d’insomnies et subit même plusieurs attaques cardiaques.

Connaissant ensuite des difficultés croissantes pour faire face à sa charge, divers médecins, dont des spécialistes étrangers, furent appelés pour l’examiner, mais ne parviendront pas à se mettre d’accord sur un diagnostic.

À la suite du XIIe congrès du Parti, qui se déroula en avril 1923, la maladie de Lénine empira et le mettra définitivement à l’écart du Politburo.

À la mi-mai, il fut cependant jugé transportable et emmené au Manoir de Gorki. Encore capable de se faire comprendre, il réclama du poison à son épouse et à sa sœur, mais les deux femmes, qui espéraient le voir guérir, refusèrent sa demande !

En juillet, Lénine fut transporté à Moscou, où il visita ses appartements du Kremlin. Ce fut sa dernière sortie officielle car sept mois plus tard, dans l’après-midi du 21 janvier 1924, il mourut d’une attaque cardiaque !

Un communiqué officiel des autorités soviétiques annonça alors : « Il n’est plus parmi nous, mais son œuvre demeure. »

Immédiatement après sa mort, le Politburo ordonna que son corps soit mis dans la glace, en attendant de trouver le meilleur moyen de le conserver.

Une cryogénisation fut alors envisagée, mais le corps sera finalement embaumé et exposé au public dans un immense mausolée en granite rouge, adossé aux murailles du Kremlin, sur la Place Rouge à Moscou.

L’actuel mausolée a été achevé en 1930, par Alekseï Viktorovitch Chtchoussev. Il remplace plusieurs versions successives de mausolées en bois érigées à partir de la semaine qui suivit la mort de Lénine.

Mausolée de Lénine

Le mausolée est maintenu à une température de 16.6 °C, le taux d’humidité y est de 70%. Selon une étude récente, après plus de 80 ans de conservation, l’état du corps de Lénine reste excellent !

Étrangement, la version définitive du mausolée a la forme d’une pyramide amérindienne, similaire à celles des prêtres aztèques, et qui servaient entre autre aux sacrifices humains !

Avouez que c’est assez inattendu pour la dernière demeure d’un franc-maçon. Mais vous en connaissez maintenant la raison occulte !

Tout appareil photo ou vidéo y est interdit. Le visiteur doit faire preuve de respect, garder le silence, ne pas fumer, avoir les mains hors des poches et retirer tout couvre-chef (pour les hommes).

Le corps de Joseph Staline y fut également exposé, à côté de celui de Lénine entre 1953 et 1961, mais fut ensuite déplacé vers le petit cimetière réservé aux dirigeants communistes, juste derrière le mausolée.

Il faut savoir que dans les années 1990, Boris Eltsine (1931 – 2007) a tenté en vain de faire fermer le mausolée de Lénine. Mais Lénine est toujours exposé aujourd’hui aux yeux des hommes, intact et immortel ; lançant un véritable défi au Dieu Soleil !

Après sa mort, Lénine fut utilisé comme une icône par le régime soviétique ; des monuments lui sont toujours consacrés et de nombreux lieux furent rebaptisés en son honneur : Petrograd (Saint-Pétersbourg) fut rebaptisé Leningrad ; Simbirsk, sa ville de naissance, prit le nom d’Oulianovsk tandis que Vichnie Gorki, où il est mort, prendra celui de Gorki Leninskie.

L’image de Lénine deviendra alors vite omniprésente : statues, bustes, fresques et monuments divers consacrés à Lénine deviendront un élément important du paysage soviétique et, plus tard, se généraliseront aux autres régimes communistes.

On lui consacra des livres, des timbres, des photos et des films. Une littérature de propagande tendra même à faire de Lénine une sorte de « Saint » !

Maxime Gorki le présenta comme :

« Un héros de légende, un homme qui a arraché de sa poitrine son cœur brûlant pour l’élever comme un flambeau et éclairer le chemin des hommes » !

À l’image des prêtres aztèques, qui arrachaient eux aussi les cœurs brûlants lors de sacrifices, on peut effectivement dire ironiquement, comme Maxime Gorki, que Lénine montrait un nouveau chemin à l’humanité !

Mais après tout, qu’est-ce que le mal ?!

Comme l’a écrit Papus dans son Traité élémentaire de Sciences Occultes en citant Pythagore :

« L’homme a reçu, pour chacune de ses vies sur la Terre, trois forces appropriées à chacune des trois modifications de son être, et toutes trois enchaînées à sa volonté.

La première, attachée au corps, est l’instinct ; la seconde, dévouée à l’âme, est la vertu ; la troisième, appartenant à l’intelligence est la science ou la sagesse.

Ces trois forces, indifférentes par elles-mêmes, ne prennent ce nom que par le bon usage que la volonté en fait, car, dans le mauvais usage, elles dégénèrent en abrutissement, en vice et en ignorance.

L’instinct perçoit le bien ou le mal physiques résultant de la sensation ; la vertu connaît le bien et le mal moraux existant dans le sentiment ; la science juge le bien ou le mal intelligibles qui naissent de l’assentiment.

Dans la sensation le bien et le mal s’appellent plaisir ou douleur ; dans le sentiment, amour ou haine ; dans l’assentiment, vérité ou erreur… »

Dans les cercles occultes, on a beaucoup débattu sur l’idée que la sagesse ésotérique devait, ou pas, être rendue publique.

Pouvait-elle servir la guerre contre le matérialisme ou était-elle dangereuse ?

Dans le prochain opus d’Ouroboros, nous révèlerons la face cachée des deux dernières Guerres Mondiales…

 

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