L’origine occulte de la Science

Suite à la tentative catastrophique des Rose-Croix de se hisser dans les affaires politiques pour évincer le catholicisme en Europe qui se solda en 1620 par la bataille de la « montagne Blanche », Frédéric V et Elizabeth Stuart durent prendre la fuite (voir Ouroboros 20).

Leur règne fut si court qu’on les affubla du sobriquet de « roi et reine d’hiver » !

La révolte des tchèques protestants de la maison de Habsbourg fut donc l’élément déclencheur de la guerre de Trente Ans qui déchira entièrement l’Europe de 1618 à 1648…

Le bilan tragique de cette guerre civile européenne pesa très lourdement sur la démographie et l’économie des États allemands et du royaume d’Espagne, mais il permit aussi d’asseoir l’hégémonie de la France qui s’épanouira encore davantage sous Louis XIV.

En effet, il faut savoir que la France qui, bien que catholique et luttant contre les protestants chez elle (massacre de la Saint-Barthélemy à Paris en 1572), entendait aussi en secret réduire la puissance de la maison de Habsbourg sur le continent européen.

Nous y reviendrons dans notre prochain chapitre…

Guerre de Trente Ans

Les batailles, les famines, les massacres engendrés lors de la guerre de Trente Ans provoquèrent plusieurs millions de morts. Rien qu’en Allemagne, sur neuf millions d’habitants, cinq furent tout simplement exterminés !

Ces guerres civiles transformèrent l’Europe centrale en un véritable désert et allaient en fin de compte être à l’origine de l’assèchement de la vie spirituelle dans le monde occidental !

Outre l’affrontement entre protestantisme et catholicisme, la guerre de Trente Ans marqua aussi sur le plan politique, celui de l’affrontement entre la féodalité et l’absolutisme.

Lorsque les conflits cessèrent le 24 octobre 1648 avec la « paix de Westphalie », le modèle absolutiste avait triomphé et résolu du même coup le problème des guerres de religion !

Les européens renoncèrent alors à vouloir fonder une société sur la conception « du bien et du mal », mais sur celle de la « paix civile » qui représentait ce que les hommes avaient désormais en commun : la PEUR de la mort violente !

C’est ainsi que naquit l’État moderne, une entité exerçant dans ses frontières le monopole de la violence « légitime » et se défendant à l’extérieur par une armée nationale !

Traités de Westphalie

La paix de Westphalie jeta alors les bases du « jus publicum europaeum », un système nouveau et stable de relations internationales fondé sur un équilibre entre des « États Souverains ».

Le contraste entre cette nouvelle façon de voir les choses et celle imposée par la religion ne pouvait être plus flagrant et, pour la première fois de son histoire, la religion commença à perdre de son influence !

L’Église catholique déclinait et devenait une source d’expériences spirituelles de moins en moins crédible ; les objets physiques devinrent alors très vite en Europe le nouveau critère de la réalité !

Le grand débat se situait désormais entre l’idéalisme et le matérialisme…

Une anecdote amusante est d’ailleurs très significative à ce sujet :

Un jour, alors qu’il marchait dans une rue de Londres, le Dr Samuel Johnson (1709 – 1784), le célèbre créateur du tout premier dictionnaire de la langue anglaise (publié en 1755), fut mis au défi de réfuter l’idéalisme de l’évêque Berkeley.

Sans se dégonfler, il regarda autour de lui et donna un grand coup de pied dans une pierre puis s’écria à haute voix :

« Je le réfute ainsi ! »

Par ce geste célèbre, le monde venait d’amorcer un virage décisif en faveur du matérialisme !

Samuel Johnson

Dictionnaire de Johnson

Mais paradoxalement, le tout premier précurseur de ce virage fut Francis Bacon qui avait encouragé les gens à faire la distinction entre les cosmos intérieur et extérieur (voir Ouroboros 18).

Grâce à cela avait surgi une compréhension du monde matériel et de son fonctionnement qui n’aurait pas été possible autrement et, en 200 ans, cette compréhension allait recouvrir le monde de métal !

À partir du XIXe siècle, l’homme vit fleurir les chemins de fer et commença à élaborer les premières machines de production de masse qui allait définitivement transformer le monde et faire naitre notre société moderne !

Ce qui était pratique avec la science, c’est que « ça marchait »…

Elle produisait dans la vie de tous les jours des résultats fiables et vérifiables et des changements aux bénéfices tangibles…

Francis Bacon (1561 - 1626)

La science fut donc un très mauvais présage pour l’Église catholique et la religion en général, car si la nature obéissait à des lois universelles qui suivaient un chemin prévisible, cela voulait aussi dire qu’elle était indifférente au destin de l’être humain et à sa croyance en Dieu !

Ceux qui ont une vision très réductrice de l’histoire ont longtemps été tentés de voir en la science une poussée triomphante de l’humanité, entrant dans le monde moderne, abandonnant des millénaires de superstitions et s’épanouissant dans la lumière de la raison !

Mais ils oublient que des milliers d’années plus tôt, les prêtres initiés des temples égyptiens, qui savaient que Sirius était un système à trois étoiles, avaient aussi parfaitement conscience que la Terre tournait autour du Soleil !

De plus, il est toujours bon de rappeler que les premiers précurseurs de la science, qui ont forgé notre vision universelle de la mécanique et rendu notre vie bien plus sûre, plus facile et plus agréable en impulsant la notion de progrès technologique, étaient tous profondément immergés dans la pensée ésotérique et particulièrement l’alchimie !

Jusqu’à la fin des Temps Modernes (1492 à 1789), il était même souvent très difficile de faire la distinction entre les scientifiques et les occultistes.

Il s’agissait plutôt d’un éventail allant des uns aux autres où les individus étaient un peu des deux, bien qu’à des degrés divers !

Nicolas Copernic (1473 – 1543) soutenait dans son ouvrage « Des révolutions des sphères célestes » que la Terre tournait autour du Soleil.

Paracelse (1493 – 1541) révolutionna la médecine en y introduisant la méthode expérimentale.

Nicolas Copernic

Paracelse fut également le premier à isoler et à nommer le Zinc, à faire des avancées sur l’importance de l’hygiène en médecine ou encore à formuler les principes qui allaient être à la base de l’homéopathie.

Giordano Bruno (1548 – 1600) défendait l’idée d’un système solaire héliocentrique et soutenait aussi que la Terre tourne autour du Soleil parce que les prêtres initiés de l’Antiquité le croyaient !

En 1590, Galilée (1564 – 1642) fit des expériences qui démontraient que la vitesse de chute des objets était proportionnelle à leur densité, et non à leur poids.

Galilée

En 1609, Johannes Kepler (1571 – 1630), en se servant des cartes des étoiles de Tycho Brahe (1546 – 1601), calcula les trois lois du mouvement des planètes. Très peu de personnes savent qu’il était en réalité un ami intime de Richard Beshold, qui travailla étroitement avec Johann Valentin Andrae !

Le rosicrucien Robert Fludd (1574 – 1637) inventa le baromètre…

Jean-Baptiste Van Helmont (1580 – 1644), le célèbre alchimiste flamand, inventa le mot « gas » (ou « gaz »), par rapprochement avec le mot « chaos » (en néerlandais ou « ch » et « g » se prononcent de la même façon), et qui désignait l’espace immense et ténébreux qui existait avant l’origine des choses.

Les découvertes mathématiques de Gottfried Wilhelm Leibniz (1646 – 1716) résultaient de sa fascination pour le mysticisme kabbalistique des nombres, etc…

Johannes Kepler

Gottfried Wilhelm Leibniz

C’est donc dans ce contexte qu’apparut aussi un homme étrange dont la théorie de la « gravité universelle » allait subjuguer le monde entier et en modifier profondément la vision !

 

Isaac Newton

Isaac Newton naquit en 1643 (calendrier Grégorien) à Woolsthorpe, dans le Lincolnshire (Angleterre), et sa taille ne dépassa jamais un mètre cinquante !

Son père mourut trois mois avant sa naissance et sa mère, Hannah Ayscough se remaria lorsqu’il avait trois ans. Il fut alors placé chez sa grand-mère sous la tutelle de son oncle.

À cinq ans, il fréquenta l’école primaire de Skillington, puis à douze ans, celle de Grantham.

À dix-sept ans, Newton tomba amoureux d’une camarade de classe, mademoiselle Storey. On l’autorisa à la fréquenter et même à se fiancer avec elle, mais le mariage ne se fit pas et Newton restera célibataire toute sa vie.

C’était un homme étrange, excentrique, sexuellement désorienté et solitaire !

À dix-huit ans, il entra au Trinity College de Cambridge où il étudia l’arithmétique, la géométrie dans les Éléments d’Euclide et la trigonométrie, mais il s’intéressait aussi particulièrement à l’astronomie, à l’alchimie et à la théologie.

Il deviendra bachelier des arts à 25 ans…

Certains disent que c’est aux alentours de 1665 qu’aurait eu lieu l’épisode légendaire de la pomme qui tomba de l’arbre sur sa tête, lui révélant les lois de la gravitation universelle !

Voici un témoignage venu bien plus tard, en 1752, de son ami William Stukeley citant une rencontre d’avril 1726 avec Newton :

« Après souper, le temps clément nous incita à prendre le thé au jardin, à l’ombre de quelques pommiers. Entre autres sujets de conversation, il me dit qu’il se trouvait dans une situation analogue lorsque lui était venue l’idée de la gravitation. Celle-ci avait été suggérée par la chute d’une pomme un jour que, d’une humeur contemplative, il était assis dans son jardin. »

En 1669, il rédigea un compte rendu sur les fondements du calcul infinitésimal qu’il appelait « méthode des fluxions », il venait en réalité de fonder l’analyse mathématique moderne !

Écrits de Newton

Trois ans plus tard, à l’âge de 29 ans, il entra à la Royal Society de Londres, où il fera la rencontre de Robert Boyle, un homme très influent.

Il y réussira l’exploit de mettre au point un télescope à miroir sphérique dépourvu d’aberration chromatique.

L’année d’après, il prit la décision de communiquer ouvertement sur ses travaux touchant à la lumière, ce qui le rendit célèbre d’un seul coup !

Mais cette célébrité fit aussi de ses découvertes l’objet de nombreuses controverses et querelles !

En 1687, il publia son œuvre majeure : « Philosophiæ Naturalis Principia Mathematica ».

Principes mathématiques de la philosophie naturelle

Cette œuvre marqua le début de la mathématisation de la physique.

Newton y exposait le principe d’inertie, la proportionnalité des forces et des accélérations, l’égalité de l’action et de la réaction, les lois du choc, il y étudie le mouvement des fluides, les marées, etc.

Mais il y exposait aussi et surtout sa théorie de l’attraction universelle !

Les corps s’attirent avec une force proportionnelle au produit de leur masse et inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare !

La simplicité et l’efficacité de cette théorie aura une très forte influence sur les autres sciences au XVIIIe siècle…

En 1687, il défendit les droits de l’université de Cambridge contre le roi Jacques II. Après l’exil du roi, cette action lui vaudra d’être élu membre du parlement britannique en 1689.

Newton était doté d’une personnalité tourmentée et complexe. Il répugnait à communiquer ses travaux et les publiait souvent plusieurs années après les avoir finalisés.

Entre 1692 et 1693, il subit une grave période de dépression nerveuse probablement due à la mort de sa mère, la destruction de son laboratoire d’alchimie et à ses excès de travail…

Il subit de grands troubles émotifs et vécut alors dans un état de prostration, vivant dans un état de paranoïa, et étant sujet à des hallucinations. Il mit trois ans à s’en remettre !

En avril 1696, il démissionna du Collège de Cambridge et deviendra gardien de la « Royal Mint », l’agence exécutive du Royaume-Uni chargée de la frappe de la monnaie britannique, la livre sterling.

Un an plus tard, grâce à l’appui de Charles Montagu, un ancien de Cambridge alors Chancelier de l’Échiquier, Newton deviendra maître de la monnaie !

À titre anecdotique, Newton estimait que 20% des pièces de monnaie mises en circulation pendant la Grande Réforme monétaire de 1696 étaient contrefaites.

À cette époque, la contrefaçon était considérée comme un acte de trahison et passible de mort par écartèlement !

En 1699, il fut nommé Directeur de la Monnaie par Montagu, ainsi que membre du conseil de la Royal Society. Il en deviendra le président en novembre 1703 et sera anobli par la Reine Anne en 1705.

Mais Sir Isaac Newton tombera malade en 1724 et mourra de la goutte, le 21 mars 1727, à l’âge de 84 ans !

Son corps sera alors porté en grande pompe et inhumé dans la nef de l’abbaye de Westminster, aux côtés des rois d’Angleterre !

Newton est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands génies et savants de l’histoire humaine !

Tombeau de Newton

En optique, il a développé une théorie de la couleur basée sur l’observation selon laquelle un prisme décompose la lumière blanche en un spectre visible. Il a aussi inventé le télescope à réflexion composé d’un miroir primaire concave appelé télescope de Newton.

En mécanique, il a établi les trois lois universelles du mouvement qui sont en fait des principes à la base de la grande théorie de Newton concernant le mouvement des corps, théorie que l’on nomme aujourd’hui « mécanique newtonienne » ou encore « mécanique classique ».

En mathématiques, il partagea avec Gottfried Wilhelm Leibniz la découverte du calcul infinitésimal.

Il est aussi connu pour la généralisation du théorème du binôme et l’invention dite de la « méthode de Newton » permettant de trouver des approximations d’un zéro (ou racine) d’une fonction d’une variable réelle à valeurs réelles.

Enfin, en unifiant les théories de Copernic, Galilée et Kepler, il a démontré que le mouvement des objets sur Terre et des corps célestes sont gouvernés par les mêmes lois naturelles ; ce qui lui a permis de développer la loi universelle de la gravitation !

Intéressons-nous maintenant à la vie secrète d’Isaac Newton…

Pendant sa scolarité, il logeait chez un apothicaire qui se révéla être un adepte de l’alchimie : son chemin était donc tout tracé !

Comme Cornélius Agrippa, Newton essaya de découvrir comment fonctionnait le monde et il en vint à penser que les secrets de la vie sont numériquement codés dans la structure de la nature…

Il croyait aussi que les indices qui permettaient de déchiffrer ces codes, aussi bien numériques que linguistiques, se trouvaient dans les anciens livres de sagesse et dans d’anciens édifices comme la Grande Pyramide et le Temple de Salomon.

Comme si Dieu avait défié l’humanité et que celle-ci ne serait capable de reconnaître la présence de ces codes et de les déchiffrer que lorsqu’elle aurait développé l’intelligence nécessaire.

Pour Newton, chaque partie de l’univers était intelligente, même un caillou, et pas simplement parce qu’il avait une forme.

D’après la pensée ancienne, qu’il avait adoptée, les catégories animale, végétale et minérale n’étaient pas complètement distinctes.

Elles se croisaient, se mélangeaient naturellement et dans certaines circonstances, l’une pouvait se fondre en l’autre. Ainsi, tout dans l’univers aspirait à l’intelligence comme l’avaient annoncé les stoïques !

La tradition ésotérique ancienne ne prétendait pas que toute l’information nécessaire à la transformation d’une graine en plante se trouvait dans la graine, car la croissance est un processus qui résulte de l’intelligence que possède la graine et qui interagit avec l’intelligence du grand cosmos qui l’entoure !

Une dimension occulte importante existait dans la vision du monde de Newton. Il se demandait s’il était possible de discerner les différentes intelligences, peut-être même des principes distincts, avec des centres de conscience différents au-delà de la surface matérielle des choses.

Cela ne veut pas dire qu’il imaginait ces principes comme des anges assis sur des nuages, ni qu’il les visualisait d’une manière anthropomorphique et naïve, mais il ne les voyait pas non plus comme des entités totalement impersonnelles, et encore moins comme une pure abstraction.

Il les appelait « intelligences » afin de suggérer une volonté !

Les occultistes se sont toujours intéressés tout particulièrement à l’interface qui existe entre l’animal et le végétal d’un côté, et entre le végétal et le minéral de l’autre.

Dans la vision ésotérique, c’est là que se trouve la clé pour comprendre les secrets de la nature et les manipuler…

Le végétal est l’intermédiaire entre la pensée et la matière. C’est une sorte de portail entre les mondes !

Si l’on croit que le monde est formé par l’intelligence, par l’esprit, il faut alors expliquer comment l’immatériel forme le matériel (voir Ouroboros 1).

Dans toutes les anciennes cultures du monde, cela a été compris comme une série d’émanations de l’esprit, qui au commencement, étaient trop éthérées pour avoir une perception sensorielle, et plus fines encore que la lumière.

Puis, de ces émanations éthérées fut précipitée la matière.

Cette dimension éthérée se situait alors, et se situe encore, entre l’esprit (ou dimension animale) et la matière. D’où la traditionnelle graduation entre l’animal, le végétal et le minéral !

L’esprit ne pouvait pas et ne peut toujours pas créer, ou commander la matière directement, mais seulement par le biais de la dimension végétale.

La dimension minérale du cosmos, tel qu’il était, s’est développée à partir de cette dimension végétale et pour les occultistes pratiquants, quelque chose de crucial en a découlé :

Ce que Paracelse appelait « l’ens vegetalis » était manipulable par l’esprit et, comme la dimension minérale s’est développée à partir de cette dimension végétale, il devint possible d’exercer le pouvoir de l’esprit sur la matière, à travers ce canal !

Le nom que Newton donnait à ce médium subtil, qui peut être utilisé par l’esprit pour réorganiser le cosmos, était : « le salpêtre ».

Dans les comptes rendus de ses expérimentations, il décrit la façon dont il a mené des expériences afin de comprendre comment utiliser « le salpêtre » pour donner vie aux métaux.

Paracelse (1493 - 1541)

Ses notes sont de vrais comptes rendus alchimiques car Newton voyait le salpêtre circuler depuis les étoiles jusqu’au centre de la Terre et l’investir de vie, d’abord à travers les plantes, mais également lors de circonstances particulières, donner vie aux métaux.

Il décrivit avec un enthousiasme grandissant comment des composés de métaux s’éveillent à la vie dans des solutions de nitrate et commencent à grandir comme des plantes !

Cette « végétation de métaux » le conforta dans sa conviction que l’univers était vivant et, dans ses notes privées, il utilisa la notion du salpêtre pour aider à comprendre les effets de la gravité !

Cependant, pour ne pas induire en erreur ceux qui labourent la Terre Céleste, nous tenons à rappeler quelques petites précisions importantes :

Le mot « salpêtre » que l’on assimile trop souvent au nitre (KAzO3) découle en alchimie de la « langue des oiseaux », ce qui signifie que sa phonétique a aussi pour but d’aiguiller les lecteurs vers un tout autre sens que le sien !

Il ne faut donc pas lire « salpêtre » en un seul mot, mais « Sal-Petroe » en deux mots, ce qui signifie : « sel de la Pierre », c’est-à-dire le Feu Secret de la Minière de Sages !

Le Sel des Philosophes est une substance rutilante qui se trouve dans la minière des Sages et qu’elle s’y trouve plus en dose homéopathique qu’à l’état chimique !

C’est la raison pour laquelle certains auteurs ne parlent que de deux corps qu’ils nomment : le roi et la reine, ou bien encore leur soufre et leur mercure !

Pourtant, sans cet agent qui donne la cohésion minérale, la minière n’existerait pas !

Intéressons-nous maintenant à la mystérieuse « Royal Society » dont Newton devint directeur en 1703, une fonction qu’il exerça d’ailleurs jusqu’à sa mort…

 

The Royal Society

La Royal Society, dont le nom officiel est « Royal Society of London for the Improvement of Natural Knowledge » et que l’on peut traduire littéralement par « Société royale de Londres pour l’amélioration du savoir naturel », est une institution fondée en 1660, siégeant au Carlton House Terrace à Londres, et destinée à la promotion des sciences.

Elle est l’équivalent de l’Académie des sciences en France.

De très nombreux savants ont contribué à son essor et on compte parmi ses membres fondateurs : Robert Boyle, John Evelyn, Robert Hooke, William Petty, John Wallis, John Wilkins, Thomas Willis, Jean Chardin et Christopher Wren.

Par sa devise « Nullius in verba » (ne croire personne sur parole), la Royal Society affirme sa volonté d’établir la vérité dans le domaine scientifique sans recourir à l’autorité et en se fondant exclusivement sur l’expérience.

Ses fondements philosophiques s’écartent donc radicalement de ceux que l’on observait dans la scolastique (la théologie chrétienne héritée des Pères de l’Église et d’Anselme) où la vérité scientifique était fondée sur la logique déductive en accord avec la divine providence !

Cependant, il est aussi intéressant de noter que le frontispice de l’histoire officielle de la Royal Society, publiée en 1667 et dessiné par John Evelyn (un de ses membres créateurs), présentait trois personnages particuliers :

John Evelyn (1620 - 1706)

Frontispice de la Royal Society

Au centre, le buste du roi Charles II d’Angleterre (1630 – 1685) sur lequel un ange place une couronne de laurier.

À gauche, le vicomte William Brouncker (1620 – 1684), premier président de la Royal Society et qui montre l’inscription du socle :

« CAROLUS II societatis REGALIS AUTHOR & Patronus ».

Et enfin, à droite, Francis Bacon (1561 – 1626) qui fait écho à la dernière phrase de la Fama fraternitatis des Rose-Croix !

Charles II d'Angleterre

William Brouncker

Francis Bacon

Mais la Royal Society était à l’époque de Newton le grand moteur intellectuel de la science moderne et de l’invention technologique, aussi :

Sir Robert Moray y publia le premier journal scientifique au monde, « Transactions philosophiques », mais il conduisait également des recherches passionnées sur les enseignements rosicruciens !

Robert Boyle, dont les lois sur la thermodynamique ouvrirent la voie au moteur à combustion interne, était un alchimiste pratiquant !

Dans sa jeunesse, il écrivit avoir été initié dans un « collège invisible » !

Robert Hooke, l’inventeur du microscope et William Harvey, qui découvrit la circulation du sang, étaient également des alchimistes pratiquants !

Robert Boyle (1627 - 1691)

Mais ce courant occulte était aussi présent en dehors de la Royal Society : Descartes, le père du rationalisme, au milieu du XVIIe siècle, passa un temps considérable à essayer de localiser les rose-croix et à faire des recherches sur leur philosophie.

Il redécouvrit l’ancienne idée ésotérique de la glande pinéale comme portail de la conscience, l’œil intérieur ; sa grande découverte philosophique lui vint subitement alors qu’il était dans un état visionnaire.

Après la mort de Blaise Pascal, un des grands mathématiciens de son époque et éminent philosophe, on découvrit qu’il avait cousu dans son manteau un morceau de papier sur lequel était écrit :

« L’an de grâce 1654, lundi 23 novembre, le jour de la Saint-Clément, pape et martyr […]. Depuis environ dix heures et demie du soir jusqu’à environ minuit et demie, FEU. »

Pour les initiés, cela signifiait qu’il avait atteint l’illumination cultivée par les moines du mont Athos !

Blaise Pascal (1623 - 1662)

René Descartes (1596 - 1650)

En 1726, Jonathan Swift prédit dans « Les Voyages de Gulliver », l’existence et les périodes orbitales des deux lunes de Mars.

Elles ne furent découvertes par les astronomes, à l’aide de télescopes, qu’en 1877 !

L’astronome, qui constata la précision de Swift, appela les deux lunes « Phobos » et « Delmos » signifiant « Peur » et « Terreur », tant il fut impressionné par les pouvoirs surnaturels évidents de Swift !

Emanuel Swedenborg découvrit le cortex cérébral et les glandes endocrines mais fut aussi le grand visionnaire suédois du XVIIIe siècle qui relata en détail ses séjours dans le monde des esprits.

Ses comptes rendus sur les êtres désincarnés inspirèrent la franc-maçonnerie de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle.

Jonathan Swift (1667 - 1745)

Emanuel Swedenborg (1688 - 1772)

Charles Darwin, qui participa à de nombreuses séances de spiritisme, a appris la doctrine ésotérique de l’évolution, du poisson à l’amphibien, de l’animal terrestre jusqu’à l’humain, grâce à son ami Friedrich Max Müller, un des premiers traducteurs des textes sacrés sanscrits !

Nikola Tesla fit breveter plus de sept cents inventions, dont la lumière fluorescente et la bobine Tesla qui génère un courant alternatif. Elle résultait en réalité de sa croyance en une dimension éthérée entre les plans physique et mental !

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, de nombreux scientifiques de premier plan voulurent appliquer une approche scientifique aux phénomènes occultes…

Ils croyaient qu’il serait un jour possible de mesurer et de prédire les forces occultes comme les courants éthérés, qui semblaient à peine plus insaisissables que l’électromagnétisme, les ondes sonores ou encore les rayons X.

Charles Darwin (1809 - 1882)

Nikola Tesla (1856 - 1943)

Thomas Edison (inventeur du phonographe) et Alexander Graham Bell (inventeur du téléphone) étaient persuadés que les phénomènes parapsychologiques étaient un terrain de recherche scientifique !

Edison essaya même de construire une radio qui se syntonisait avec le monde des esprits !

La télévision elle-même fut inventée dans une tentative de capturer les influences surnaturelles sur les gaz qui flottaient devant un tube cathodique !

Il a donc toujours existé un lien très fort entre l’occulte et les premières grandes découvertes scientifiques !

Thomas Edison (1847 - 1931)

Alexander Graham Bell (1847 - 1922)

Bacon et Newton croyaient à ce qu’ils appelaient « l’astrologica sana », ce qui signifiait recevoir les influences magiques célestes en esprit, de la manière recommandée par Jean Pic de la Mirandole, le grand mage de la Renaissance.

Ce que nous allons développer maintenant est extrêmement délicat à aborder car nous allons ouvrir des portes « interdites » et vous faire toucher du doigt certains secrets gardés jalousement au plus haut niveau des sociétés secrètes…

Les membres fondateurs de la Royal Society croyaient à un intermédiaire éthéré entre l’esprit et la matière, qui existait également chez les humains et qu’ils appelaient le « corps éthérique ».

Ils suggéraient d’une certaine manière que les scientifiques devaient se synchroniser avec cette dimension éthérée (ou végétale) et que si d’une manière ou d’une autre, on arrivait à entrer dans cette dimension où s’entremêlent les formes, on était sur le chemin qui permettait de comprendre les secrets de la nature !

Comme nous l’avons vu plus haut, tous les grands génies scientifiques, fondateurs de l’âge moderne, avaient tendance à être fascinés par les idées de l’ancienne Sagesse et par l’expérimentation des états altérés de la conscience.

Ce qui conduisit fatalement les sociétés secrètes à se poser une question importante :

Le « génie » peut-il se développer dans ces états altérés et être produit par un entraînement ésotérique ?

Ils découvrirent vite que la réponse à cette question était : OUI !

Chez les Rose-Croix, ces opérations visaient souvent à agir à la frontière entre le sommeil et le réveil. Ainsi, la maîtrise des rêves éveillés permettait de ramener des informations et des visions depuis le rêve, jusque dans la conscience éveillée !

Mais ils accordaient aussi une grande importance à la maîtrise de techniques permettant au « serpent de feu », la Kundalini, de s’élever de la base de la colonne vertébrale et de passer par les chakras, afin d’illuminer le troisième œil !

Les Rose-Croix, comme plus tard les Francs-maçons, étaient intéressés aussi bien par l’expérience personnelle directe que par l’expérimentation scientifique.

Ils étaient fascinés par ce qui relie la matière à l’esprit et concevaient cette connexion subtile d’après la dimension végétale que Paracelse appelait « l’ens vegetalis ».

Mais comme cette dimension végétale semblait incommensurable voire même indétectable par leurs instruments scientifiques, ils se mirent au défi de développer une procédure scientifique expérimentale qui leur permettrait de définir des lois universelles qui donnerait un sens au monde du point de vue le plus objectif possible !

Quand ils réussirent à relever le défi, ils appliquèrent la même méthodologie à la vie, du point de vue le plus subjectif possible. Ils développèrent ainsi une science de l’expérience spirituelle que les occultistes connaissent aujourd’hui sous le nom « d’alchimie spirituelle ».

L’or qu’ils fabriquèrent à la fin de ces expériences était un or spirituel, une nouvelle forme de conscience évoluée et non un pauvre bout de métal !

C’est de ces pratiques que découle la dernière voie de l’alchimie, la VOIE SACERDOTALE, la plus sacrée de toutes et qui ne peut être réalisée par un être non « missionné ».

Aux Amoureux de l’Art, nous pouvons seulement dire qu’elle demande des conditions particulières et se pratique comme la voie sèche, en un seul Mois Philosophique, d’une manière chronologique et sans aucune intervention, mise à part à couper la tête de corbeau !

Mais revenons à l’alchimie spirituelle, la première phase de leurs pratiques consistait à travailler sur la partie végétale afin d’atteindre la première étape de l’expérience mystique, l’entrée dans la Matrice, dans la mer de lumière qu’est le monde entre les mondes !

La deuxième phase, qu’ils appelaient aussi les « noces chimiques », correspondait au moment où le doux mercure faisait l’amour au soufre rouge, dur et rigide.

En méditant sur des images qui inspirent un sentiment d’amour, de manière répétée et sur une longue période (21 jours pour qu’un exercice ait un effet sur la physiologie humaine), le candidat induisait un changement profond qui transformait ses désirs sexuels égoïstes en des désirs vivants et spirituels.

Il permettait ainsi au Phoenix (l’oiseau de la résurrection) de se lever et de pénétrer sa Volonté, car à partir du moment où son cœur était submergé par ces transformations énergétiques, il devenait un centre de pouvoir !

Phoenix

D’une manière plus générale et comme l’a dit Louis Claude de Saint-Martin (1743 – 1803), le « philosophe inconnu », cela signifie que si nous réussissons à purifier la matière fragmentaire qui se dresse entre le monde des esprits et nous-mêmes, alors nos facultés de perception s’amélioreront !

D’abord, le monde des esprits commencera à briller à travers nos rêves, de manière moins chaotique et plus significative qu’il ne le fait en général…

Les inspirations que nous offrent les esprits viendront d’abord sous forme d’intuitions et de pressentiments puis commenceront à envahir notre vie éveillée et nous conduiront à détecter le flux et la façon dont opèrent les lois profondes de la nature !

C’est aussi très précisément ce à quoi faisait allusion le grand Sage indien Ramalinga Swamigal (né en 1823) lorsqu’il écrivit :

« Ô Dieu ! Tu m’as démontré un amour éternel en m’accordant le corps d’or. En t’unissant à mon cœur, tu as « alchimisé » mon corps. »

En rentrant en soi, les initiés voyaient le monde extérieur avec une clarté surnaturelle, ou pour le dire en termes kabbalistiques, l’homme était la synthèse de tous les noms sacrés !

Nous sommes donc tous potentiellement des génies car toute la connaissance est en nous et l’a toujours été : il nous suffit seulement d’apprendre à la lire !

Les Yoga Sutras de Patañjali font allusion à un voyage dans les cieux où l’on rétrécit pour devenir de la taille de la plus petite particule, et qui constitue une récompense pour ceux qui pratiquent ces techniques obscures…

Ramalinga Swamigal (aujourd'hui Vallalar)

Les maîtres indiens (les grands siddhís, ou excellences) parlent encore de leur capacité à voyager aux limites du cosmos et à concentrer leurs pouvoirs de perception de façon à voir jusqu’au niveau atomique.

Ce sont ces mêmes « techniques » qui permirent aux prêtres initiés de l’Antiquité de percevoir la troisième étoile du système de Sirius, de comprendre l’évolution des espèces et de connaître la forme et la fonction de la glande pinéale bien avant l’homme moderne !

Dans le monde extérieur, on assimile facilement ces états alternatifs à la folie ou comme des menaces pour la conscience, capables de diminuer l’intelligence et de tromper le jugement…

Personne n’ose s’y aventurer aujourd’hui par peur du « ridicule », une peur qui est d’ailleurs savamment entretenue, mais il faut bien comprendre que les sociétés secrètes ne sont jamais limitées à ce genre de préjugé stupide !

Afin que vous compreniez l’importance de ces états alternatifs, nous allons prendre un dernier exemple significatif :

Chaque cellule humaine a en elle un double ruban qui est large de seulement dix molécules, mais qui fait presque deux mètres de long et qui contient toute l’information génétique nécessaire à la fabrication d’un être humain.

Chaque cellule vivant sur la planète possède une version propre de ce ruban mais celui des cellules humaines est le plus complexe et transporte un message codé de trois milliards de caractères.

Ces derniers contiennent des instructions héritées, qui permettent aux cellules de s’organiser en des schémas qui créent l’être humain.

Les scientifiques ont remarqué que ces milliards de caractères semblent avoir des schémas de relation très complexes, une structure profonde qui suggère le langage humain.

Cette brillante intuition fut confirmée par un biologiste de Cambridge, Francis Crick, qui déchiffra ce code et découvrit la structure à double hélice qui lui valut, ainsi qu’à son collègue James Watson, le prix Nobel en 1962 et inaugura la « médecine génétique moderne ».

À notre connaissance, Crick n’a jamais eu de lien direct avec les sociétés secrètes, mais il avoua plus tard qu’il fit sa grande découverte dans un état de conscience altéré, ayant pris du LSD !

Bien sûr, nous ne recommandons à personne de suivre son exemple et de se « shooter » au LSD pour accéder à des états de conscience alternatifs, mais son exemple est très significatif !

Ce qui est encore plus intrigant, c’est que par la suite, Crick publia un livre qui s’appelait « Life itself : its Origin and Nature », dans lequel il affirma que la structure complexe de l’ADN ne pouvait pas être le fruit du hasard !

Francis Crick (1916 - 2004)

Isaac Newton avait conscience que le cosmos avait dissimulé des messages cryptés au fond de lui-même sur l’origine de l’homme, et qui avaient été mis là pour qu’on puisse les décoder, lorsqu’on atteindrait l’intelligence suffisante !

En fin de compte, quelle est la morale de tout ceci ?

Là où la religion prétend que tout ce qui se trouve en dehors du collectif est le règne démoniaque du mal, du royaume des dieux et des anges, les sociétés secrètes y virent plutôt le royaume de l’innovation intellectuelle, un royaume qui s’adressait à notre profonde et insatiable soif d’infini !

Et de ce royaume découla directement la science qui permit les progrès technologiques et la révolution industrielle !

L’histoire montre que toutes les personnes ou les initiés qui ont travaillé à la frontière de l’intelligence humaine, ont atteint ces endroits dans des états de conscience altérés, une frontière que nous appelons aujourd’hui « le génie » !

Après la tentative catastrophique des Rose-Croix de diriger les affaires politiques, on vit apparaitre un nouvel ordre initiatique qui, lui, décida d’opérer dans l’ombre !

Au lieu de chercher à imposer des réformes politiques et sociales venant d’en haut, il reprit les bonnes vieilles habitudes des sociétés secrètes : c’est-à-dire, influencer par le bas !

Cependant, contrairement à la confrérie originelle des frères de la Rose-Croix qui ne comptait que huit personnes et dont, pour beaucoup, la « maison de l’Esprit-Saint » n’existait que sur un autre plan de réalité, le nouvel ordre initiatique se répandit à travers le monde, dans toutes les grandes villes, recrutant rapidement des milliers puis des centaines de milliers d’adeptes !

Les héros légendaires des Rose-Croix, comme Dee et Paracelse, étaient des êtres hallucinés et étranges, alors que les nouveaux mages qui leur succédèrent avaient l’apparence d’hommes d’affaires respectables !

 

La franc-maçonnerie

Aujourd’hui, les « candidats » à l’initiation ont souvent tendance à négliger l’influence qu’ont eu les confréries sur la formation des sociétés secrètes, et notamment sur la franc-maçonnerie !

Fondées au XVe siècle, elles étaient à l’origine des confréries laïques affiliées à des monastères. Les frères poursuivaient une vie spirituelle tout en travaillant dans la communauté, organisant les œuvres de bienfaisance, commandant des œuvres aux artistes et menant les processions les jours saints.

À l’origine, leur caractère secret était surtout destiné à faire en sorte que les œuvres de charité restent anonymes. Mais ce secret alimenta aussi des rumeurs concernant des rituels secrets qu’ils étaient supposés pratiquer entre eux !

Aussi, dans la France du XVe siècle, les confréries qui avaient intégré les idées de Joachim et celles des Cathares, furent obligées de se cacher !

Dans la tradition maçonnique cependant, les origines de leur société secrète remontent à la construction du temple de Salomon par Hiram Abiff, à la suppression des Templiers et aux associations secrètes d’artisans comme les Compagnons du devoir, les Enfants du père Soubise et les Enfants du père Jacques.

Aujourd’hui, la franc-maçonnerie moderne, plus « spéculative », est datée officiellement par ses historiens du XVIIe siècle…

Ils affirment même souvent que le premier cas consigné d’initiation franc-maçonnique date de 1646 et que ce fut celui du grand antiquaire et collectionneur, membre fondateur de la Royal Society, Elias Ashmole.

Symbole maçonnique

Nous ne pouvons nier que ce dernier fut probablement l’un des premiers francs-maçons anglais et qu’il eut une grande influence, cependant il faut aussi savoir que les origines écossaises de la franc-maçonnerie furent délibérément cachées au XVIIIe siècle, car elle avait noué des liens avec la dynastie des Stuart et soutenait leur prétention à la couronne d’Angleterre !

La chapelle de Rosslyn, construite au XVe siècle par William Sinclair, le premier comte de Caithness, contenait déjà des répliques des colonnes jumelles de temple de Salomon (Jakin et Bo’az), bien avant toutes les loges maçonniques du monde !

Il est donc évident que des loges écossaises existaient déjà, au moins cent ans avant les premières loges anglaises !

Chapelle de Rosslyn

Elias Ashmole

Elias Ashmole naquit en 1617, d’un père sellier. Il obtint son diplôme d’avocat et devint soldat et fonctionnaire.

C’était un infatigable collectionneur de curiosités et un homme d’une curiosité intellectuelle sans limites…

Le musée Ashmole d’Oxford, construit autour de sa collection, fut le premier musée public !

En 1651, il rencontra un homme plus âgé que lui, William Backhouse, propriétaire d’un manoir appelé Swallowfield qui se révéla aussi posséder une immense galerie remplie d’inventions et de raretés dont des manuscrits d’alchimie très rares…

Backhouse était de toute évidence un homme qui ne pouvait que plaire à Ashmole et le journal de ce dernier révèle que Backhouse lui avait demandé de devenir son fils. Backhouse voulait l’adopter comme successeur et en faire son héritier !

Elias Ashmole (1617 - 1692)

Ashmolean museum

Il promit qu’il révèlerait à Ashmole, avant de mourir, le plus grand secret de l’alchimie, la vraie matière de la pierre philosophale, de façon à ce qu’Ashmole puisse perpétuer la tradition secrète qui datait de l’époque d’Hermès Trismégiste !

En mai 1653, le jeune homme consigna dans son journal :

« Mon père Backhouse étant malade dans Fleet Street, près de l’église de Saint-Dunstan, et se trouvant, sur les 11 heures du soir, à l’article de la mort, me révéla le secret de la pierre philosophale et me le légua un instant avant d’expirer. »

La tradition secrète s’était perpétuée !

Le deuxième grand maître de la loge de Londres fut John Théophile Desaguliers, un disciple d’Isaac Newton qui, lui aussi, passa de nombreuses années à étudier les manuels d’alchimie.

John Théophile Desaguliers (1683 - 1744)

Cependant, il faut savoir que le symbolisme de la franc-maçonnerie, tel qu’il était formulé à cette période, était relativement changeant, passant de motifs alchimiques et de l’omniprésente pierre angulaire, au compas et à l’équerre !

Bien que la franc-maçonnerie soit restée toujours très discrète sur ses véritables objectifs, elle a toujours attiré la curiosité de ceux qui n’en font pas partie, aussi aujourd’hui, il est légitime de se demander ce qu’elle est réellement ?

Pour être tout à fait honnête, il est toujours assez difficile de répondre publiquement à certaines questions sur la franc-maçonnerie, mais dans ce cas précis, notre réponse sera extrêmement claire et sans aucune ambiguïté possible !

À l’origine, la franc-maçonnerie anglaise du XVIIe siècle, et nous insistons fortement sur XVIIe siècle, avait pour but de préserver la vie spirituelle en occident, après le grand assèchement de la spiritualité et le sentiment d’aliénation généralisé, qui grandissait en Europe après la guerre de Trente Ans…

Si avec un certain état d’esprit, quelques initiés pouvaient ressentir alors à cette époque le déclin de la religion comme une forme de jubilation, il ne faut jamais oublier que pour la plupart des gens, le retrait du monde des esprits s’accompagnait aussi d’une perte totale de repères spirituels !

Dans les décennies et les siècles qui suivirent, sans la présence de l’Église à laquelle ils croyaient de moins en moins et sans la présence vivante des êtres des hiérarchies supérieures, des dieux et des anges pour les aider, les gens étaient abandonnés et confrontés à leurs propres démons et bien souvent, aux « démons » tout court !

Avec le grand virage matérialiste et scientifique, l’humanité s’apprêtait à entrer dans un nouvel âge des ténèbres et pour beaucoup d’initiés à l’ancienne Sagesse, il était impensable de ne pas réagir !

Le véritable but ésotérique de la franc-maçonnerie du XVIIe siècle, était donc à l’origine d’aider l’humanité pendant toute la période matérialiste, tout en préservant la flamme de la spiritualité !

Le rôle des premiers francs-maçons était aussi de favoriser les conditions sociales qui permettraient le développement de personnes susceptibles d’être initiées.

Mais aussi de travailler à la création d’une société humaine tolérante et prospère qui, avec un certain degré de libertés sociale et économique, laisserait une chance aux gens de mieux explorer leurs cosmos intérieur et extérieur !

En créant un milieu favorable pour que le libre arbitre puisse se développer et évoluer en toute sécurité, les francs-maçons espéraient apporter de grands changements à la société, comme ceux qui avaient été prédits par Francis Bacon dans sa « Nouvelle Atlantide », dans sa vision parfaite de l’état rosicrucien !

Bien que la franc-maçonnerie soit souvent considérée comme athée par ses pires ennemis au sein de l’Église Catholique (les Jésuites), tout franc-maçon devait jurer d’étudier les secrets enfouis dans la nature et la science afin de mieux connaître son « Constructeur » qu’il appelait aussi « Grand Architecte ».

Dès le début, les francs-maçons avaient cherché à se débarrasser de la foi aveugle, de la fausse piété, de siècles de pratiques et de dogmes de l’Église de Rome, et particulièrement de l’idée absurde du Père vindicatif ou d’un Dieu vengeur !

Les « véritables » francs-maçons se sont donc toujours évertués à tenter de définir la dimension spirituelle de la vie et, au XVIIe siècle, certains d’entre eux étaient même la réincarnation de grands personnages, venant d’un lointain passé !

Ils revenaient afin de mener la plus « grande » bataille contre les forces du mal, depuis la première grande guerre des cieux.

Nous vous laissons interpréter cette phrase comme il vous plaira !

Comme nous l’avons dit plus haut, notre réponse sera très claire et sans aucune ambiguïté possible, aussi voici la seconde et dernière partie de notre réponse…

Aujourd’hui, la mission de la franc-maçonnerie, à son plus haut niveau a perdu l’objectif fixé à l’origine par ses pères fondateurs !

L’histoire des Illuminés de Bavière fut l’un des épisodes les plus sombres de toute l’histoire des sociétés secrètes depuis la création des écoles du Mystère et a terni considérablement l’image de l’ancienne Sagesse !

Comme chez les Jésuites, la confrérie des illuminés était gérée de façon militaire et ses membres devaient abandonner tout jugement individuel et toute volonté !

Comme toutes les sociétés secrètes, les illuminés promettaient de révéler une « sagesse » antique, mais en réalité ils conduisirent la franc-maçonnerie à la déraison !

Nous y reviendrons en détail dans Ouroboros 22

Pour la suite de ce chapitre, nous vous ferons grâce de tout ce que vous pourriez éventuellement trouver dans la littérature spécialisée à ce sujet et irons directement à l’essentiel !

En Europe, les francs-maçons écossais et anglais soutenaient une monarchie constitutionnelle travaillant avec un parlement démocratique ; cependant, la situation était très différente dans les colonies américaines !

George Washington fut initié en 1752…

Le 16 décembre 1773, un groupe d’hommes déguisés en Indiens, joua un rôle très important dans ce qui allait devenir la révolution américaine.

Dans un acte de révolte contre la Grande-Bretagne, qui avait augmenté les taxes sur le thé, des colons du Massachusetts, déguisés en Indiens, vidèrent le contenu de trois navires de Sa Majesté transportant du thé, dans le port de Boston. Cet événement fut connu sous le nom de la « Boston Tea Party ».

George Washington (1732 - 1799)

Après avoir jeté du thé anglais dans le port, ils s’enfuirent pour se réfugier dans la loge maçonnique de Saint-Andrew…

En 1774, Benjamin Franklin rencontra Thomas Paine dans une loge de Londres et l’incita à émigrer en Amérique.

Aimant citer les paroles d’Isaïe, Paine devint le grand prophète de la révolution, proposant une fédération d’États et inventant l’expression « les États-Unis d’Amérique ».

Il se battit pour l’abolition de l’esclavage et pour l’éducation des pauvres financée par l’État.

En 1775, les membres du Congrès colonial étaient invités dans une maison de Cambridge, dans le Massachusetts. Ils étaient réunis pour dessiner le drapeau américain.

Benjamin Franklin (1706 - 1790)

Thomas Paine (1737 - 1809)

George Washington et Benjamin Franklin étaient présents, tout comme « un vieux professeur » qui semblait être là par hasard !

À la surprise générale, Washington et Franklin en appelèrent au professeur !

Ils avaient l’air de le considérer sans réserve comme leur supérieur et toutes ses suggestions concernant le dessin du drapeau furent immédiatement adoptées !

À la suite de cela, il disparut et on ne le revit plus jamais…

Cet étranger était en réalité, un des maîtres occultes qui dirigent l’histoire du monde !

Si on peut considérer la franc-maçonnerie comme une organisation athée, il est impossible de comprendre comment ses grands maîtres se sentaient influencés par des pouvoirs mystérieux (parfois incarnés), comme un vieux professeur par exemple, ou quelquefois comme les esprits désincarnés des étoiles !

Par leur forme individuelle et leur agencement, les étoiles à cinq branches du drapeau américain faisaient écho aux symboles du plafond d’une des pièces de la pyramide égyptienne d’Ounas.

En Égypte, elles symbolisaient les pouvoirs spirituels et leur rayonnement soutenait, guidait et influençait directement l’histoire de l’humanité !

L’architecture de la franc-maçonnerie provient d’une tradition occulte et magique d’invocation des esprits désincarnés qui remonte à l’Égypte antique !

« Quand tous les matériaux seront prêts, dit-on, l’architecte apparaîtra. »

Sur les portes du Capitole à Washington, on peut voir une représentation d’une cérémonie maçonnique qui eut lieu en 1793, quand George Washington posa la première pierre de l’édifice.

En observant les plans que fit Washington de la capitale qui porterait son nom, plaçant en son cœur le Capitole, on devine les projets secrets qu’avait la franc-maçonnerie pour cette période et que la clé de l’énigme était l’astrologie !

L’intérêt que portait la franc-maçonnerie à l’astrologie datait de la Royal Society. Quand on s’opposa à Newton sur ce sujet, il répondit : « Monsieur, j’ai étudié ce sujet, pas vous. »

Le Capitole

Elias Ashmole avait fait un thème astral pour la fondation du Royal Exchange, à Londres, qui deviendra peu de temps après le centre de la finance mondiale !

Il fut aussi celui de la cathédrale Saint-Paul et à ce sujet nous pouvons révéler que le mystérieux John Evelyn, rencontré plus haut (frontispice de la Royal Society), aida son ami franc-maçon Christopher Wren à dresser les plans de la cathédrale et de la reconstruction de Londres après le grand incendie de 1666.

Dans le nouveau plan, les rues étaient tracées selon le schéma kabbalistique de l’Arbre de Vie.

Saint-Paul est située très précisément dans le « Tiphereth », le cœur de l’arbre, associé à Jésus-Christ dans la Kabbale chrétienne !

Christopher Wren (1632 - 1723)

Cathédrale Saint-Paul de Londres

Arbre de Vie

Quand George Washington fit faire le thème astral pour la fondation du Capitole, il le fit en accord avec une tradition maçonnique solennelle qui dessinait l’histoire de l’humanité d’après le mouvement des étoiles et des planètes.

Pour des francs-maçons ésotériques comme Wren et Washington, le fait de consacrer la première pierre de l’édifice à un moment astrologiquement propice signifiait inviter les hiérarchies des êtres célestes à participer à la cérémonie.

Il est significatif qu’au moment précis où George Washington posa la première pierre du Capitole, Jupiter se levait à l’Est !

« Annuit coeptis », la mystérieuse phrase écrite au-dessus de la pyramide dessinée sur les billets verts, est en réalité une adaptation d’une phrase de Virgile dans l’Énéide :

« Jupiter seconde notre entreprise ».

La phrase « Novus ordo seclorum », également inscrite sur les billets d’un dollar et qui épouvante tant les internautes, provient elle aussi de l’adaptation d’une phrase de Virgile !

Dans ses églogues, il désire voir naître un âge nouveau où les gens et les dieux ne feraient à nouveau plus qu’un et où la religion ne serait donc plus nécessaire !

De fait, le billet vert désire la fin de la domination de l’Église catholique sur le monde et espère le début d’une nouvelle ère spirituelle !

Couvert de symboles ésotériques, il fut dessiné sous l’égide du président Roosevelt, franc-maçon au 33e degré, conseillé par son vice-président, Henry Wallace, compagnon franc-maçon et disciple du théosophe et artiste Nicolas Roerich.

À Washington, le grand triangle formé par trois rues, dont Pennsylvania Avenue est l’hypoténuse, devait refléter, d’après les plans de Washington et de Larobe, la constellation de la Vierge, dans un agencement de lumière spectaculaire, qui devait rivaliser avec les plus grands accomplissements égyptiens !

La ville de Washington est disposée de façon à ce que le 3 août de chaque année, le soleil inonde directement Pennsylvania Avenue et vienne illuminer la tour pyramidale qui surmonte le Old Post Office Pavilion (pavillon de l’Ancienne Poste).

En réalité, toute la ville de Washington a été construite pour accueillir Isis, la déesse associée à la Vierge, et pour l’inviter à prendre part à la destinée des États-Unis !

Au début d’un cycle vénusien de huit ans, on voit, depuis la Maison Blanche, l’étoile du matin se lever au-dessus du Capitole.

Mais, le soir de ce même jour de février (autour du 6), le président des États-Unis peut aussi voir le zodiaque, l’Arche royale de la franc-maçonnerie, exactement telle qu’elle apparut lors de la consécration du temple de Salomon !

Comme nous l’avons vu plus haut, les techniques occultes qui permettent d’atteindre des états alternatifs sont enseignées au sein des sociétés secrètes.

Mais il faut savoir que les différents grades d’initiation permettent aussi d’accéder à différents niveaux de conscience altérée.

Les grades les plus élevés peuvent aussi offrir le don de prophétie !

Les grands initiés ont une connaissance tellement globale des esprits supérieurs et de leurs projets pour l’humanité qu’ils sont capables de travailler consciemment à l’accomplissement de ces projets !

Dans Ouroboros 18, nous avions fait allusion à la présence du mystérieux chiffre 33 qui était dissimulé dans l’œuvre de Bacon, de Shakespeare et de Miguel de Cervantès, mais nous n’en avons encore jamais donné réellement la signification…

Ce chiffre est l’un des secrets les plus anciens et les plus jalousement gardés de la philosophie ésotérique !

Albert Pike (1809 - 1891)

Le chiffre 33, présent également dans les manifestes rosicruciens, sur le buste du grand maître Albert Pike, sur les monuments publics des centres villes des villes du monde entier, qui représente aussi le nombre de parcelles qui compose le globe de l’ONU, ou encore l’âge du Christ lorsqu’il fut crucifié :

Cela correspond au rythme du royaume végétatif du cosmos, la dimension qui contrôle les interactions entre le monde des esprits et le monde matériel !

L’allusion la plus explicite à ce nombre se trouve dans les Métamorphoses d’Ovide, quand l’esprit de César assassiné est décrit sortant par ses 33 blessures…

Le nombre 33 se réfère donc au nombre de portails que l’esprit peut emprunter pour passer du monde matériel au monde des esprits !

La connaissance pratique de ces chemins est connue seulement des initiés des plus hauts niveaux afin de leur permettre d’entrer et de sortir « discrètement » du monde matériel !

Les initiés de différentes traditions ésotériques et de différents pays avaient prédit l’avènement d’un Nouvel Âge : Joachim de Flore, Dee et Paracelse avaient prophétisé le retour du prophète Élie, qui travaillerait dans l’ombre de l’histoire, aidant l’humanité à devenir plus forte face aux épreuves qu’elle aurait à subir.

En invitant la déesse Mère à prendre part à la destinée des États-Unis, Washington désirait également l’avènement d’un Nouvel Âge, une nouvelle donne…

Les États-Unis domineraient le monde si les grandes prières de Washington, gravées dans la pierre, étaient entendues et que les anciennes prophéties se réalisaient !

L’abbé Trithème, influencé par Joachim et qui influença à son tour Cornélius Agrippa et Paracelse, avait prédit que l’ère de Gabriel, archange de la Lune, serait suivie par l’ère de Saint-Michel, l’archange du Soleil.

Il avait prédit que ce grand événement aurait lieu en 1881 ! Dans Ouroboros 2, nous avons vu de quelle façon Saint-Michel s’était battu contre les forces du mal, conduisant une armée d’anges bienveillants.

Les francs-maçons des XVIIIe et XIXe siècles prédirent à leur tour que Saint-Michel, archange du Soleil, reviendrait…

Saint-Michel venait se battre contre les forces d’anges corrompus et contre les démons qui venaient attaquer la Terre à la fin du XIXe et au début du XXe siècle !

Archange Saint Michel

La victoire de Saint-Michel, aidé par l’homme (les francs-maçons) devait mettre fin au Kâlî Yuga, l’âge des ténèbres des hindouistes, qui, nous vous le rappelons, avait commencé en 3102 av. J.-C. avec le meurtre de Krishna !

Nous rappelons aussi que les yugas sont déterminés astrologiquement et sont divisés en huit parties suivant le cycle équinoxial.

Seulement, les astrologues francs-maçons s’aperçurent vite que Trithème avait fait une petite erreur dans ses calculs astrologiques et astronomiques et que l’ère « michaélique » devait commencer en 1878 !

Dans le monde entier, à l’approche de cette date, les francs-maçons prévoyaient d’ériger des monuments, mais surtout, ils voulaient ériger des obélisques !

En effet, les Égyptiens considéraient les obélisques comme des structures sacrées sur lesquelles le Phénix se pose pour marquer la fin d’une ère et le début d’une autre.

L’obélisque fut donc le symbole de l’ère nouvelle qui, tel un gigantesque paratonnerre, devait attirer l’influence spirituelle du Soleil !

Constantin le Grand, lui-même avait converti un temple d’Alexandrie en église et avait consacré deux obélisques dédiés à Thot qui s’élevaient au-dehors à l’archange Michel !

En 1877, les francs-maçons des deux côtés de l’Atlantique transportèrent ces deux obélisques par la mer.

L’un d’entre eux fut érigé au bord de la Tamise, sur Victoria Embankment, le 13 septembre 1878, quand le Soleil était au Zénith et est connu aujourd’hui sous le nom de « l’aiguille de Cléopâtre ».

Aiguille de Cléopâtre

Son jumeau fut érigé à New York, dans Central Park par un groupe de francs-maçons, guidé par la famille Vanderbilt.

Saint-Michel était le guide de l’armée des anges, et la transition d’une ère à une autre est toujours marquée par une guerre.

Comme ce qui se passe sur Terre est toujours l’écho de ce qui s’est passé plus tôt dans le monde des esprits, une grande guerre eut lieu dans les cieux avant d’éclater sur Terre !

En érigeant l’obélisque de Central Park à New York, les francs-maçons invoquaient Saint-Michel et tous ses anges, ils demandaient leur aide alors qu’ils cherchaient à établir la domination des États-Unis sur les autres nations et qu’une ère de guerres allait bientôt éclater !

En outre, des obélisques ont également été mis en valeur dans le contexte ecclésiastique, comme par exemple l’obélisque érigé par l’initié Bernin sur la place de Saint-Pierre-de-Rome.

Les échelons supérieurs de la hiérarchie de l’Église souhaitent que leurs troupeaux de fidèles ne soient pas conscients des origines astrales de leur religion, mais ces monuments agissent à différents niveaux…

Ils attirent les êtres désincarnés des hiérarchies spirituelles et affectent les personnes à un niveau inconscient, niveau où les grands êtres désincarnés entrent et sortent à la dérobée de notre espace mental !

Les initiés, qu’ils travaillaient ou non au sein de l’Église, ont souvent créé de grandes œuvres d’art et d’architecture pour aider l’humanité à se préparer à son évolution future.

Vous devez savoir que toutes ces œuvres ont toujours été porteuses d’indices pour ceux qui ont un esprit capable de les décoder !

Ici s’achève notre voyage au sein de la Franc-maçonnerie…

Nous poursuivrons ce voyage dans Ouroboros 22.

Dans notre prochain chapitre, nous aborderons la question de la révolution sexuelle mystique et des origines occultes du romantisme.

Nous partirons aussi à la rencontre de Cagliostro, du comte de Saint Germain et de Swedenborg…

 

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