Êtes-vous prêt à entreprendre une fabuleuse chasse au trésor et partir à la découverte d’un des plus grands secrets de tous les temps ?
L’histoire que nous allons vous raconter est celle des Chevaliers du Temple, ces moines guerriers entourés de mystères.
Mais dans cette histoire, rien n’est aussi simple qu’il n’y parait et nous marcherons sur des chemins secrets et oubliés…
Nous parcourrons le Languedoc mystérieux, celui des Cathares, nous vous révèlerons enfin le grand secret de Rennes-le-Château.
Mais commençons cette histoire par le début, en l’an de grâce 1095…
Le 27 novembre 1095, lors du concile de Clermont, le pape Urbain II prêcha la première croisade en Terre Sainte.
Le 8 mars 1096, une « armée de pèlerins » conduite par Pierre l’Ermite se mit en marche et arriva à Constantinople le 1er août. Malheureusement, elle fut entièrement anéantie par les Turcs le 10 août près de Nicée.
Du 23 décembre 1096 au 26 avril 1097, les armées de Godefroy de Bouillon, de Bohémond, de Raymond de Saint-Gilles et de Robert de Normandie arrivèrent à Constantinople et obtinrent la reddition de Nicée, le 26 juin 1097.
Puis ils débutèrent le siège d’Antioche le 21 octobre et s’en emparèrent le 3 juin 1098.
À leur tour, le 26 août 1098, les Fatimides s’emparèrent de Jérusalem mais le 6 juin 1099, les croisés entrèrent dans Bethléem et reprirent Jérusalem le 15 juillet.
Godefroy de Bouillon
Le 22 juillet 1099, Godefroy de Bouillon fut élu souverain de Jérusalem et le 1er août, Arnould Malcorne devint patriarche de Jérusalem puis fut remplacé par Daimbert le 31 décembre.
Godefroy de Bouillon mourut le 18 juillet 1100 et son frère Baudouin 1er lui succéda et devint roi de Jérusalem, le 25 décembre 1100.
En 1113, Gérard Tenque fonda l’ordre des Hospitaliers de St-Jean-de-Jérusalem.
En 1118, un petit groupe de neuf chevaliers, sans protection ni grands moyens financiers, se présenta au roi Baudouin 1er de Jérusalem et lui proposèrent de protéger les pèlerins sur les routes de la Terre Sainte.
En 1119, sous le commandement d’Hugues de Payns, cinq chevaliers, dont Geoffroy de Saint-Omer, se retrouvèrent sur le Golgotha, lieu de la crucifixion et jurèrent de devenir des réceptacles dignes du sang du Christ…
Hugues de Payns
Ils se considéraient eux-mêmes comme les « Frères du vrai Temple du Christ ». Il est utile de préciser que par « Temple », ils entendaient en réalité le « Temple intérieur de l’âme ».
Ils fondèrent alors la Milice des Pauvres Chevaliers du Christ (appelée militia Christi) et se mirent au service des chanoines du Saint-Sépulcre, haut lieu de pèlerinage à Jérusalem.
Afin de protéger les pèlerins venant d’Occident jusqu’à la Ville Sainte, ils établirent leurs quartiers sur le site qui abritait les anciennes écuries attachées au Temple de Salomon.
Cependant, le choix de ce site n’était pas sans arrière-pensées car ils pouvaient ainsi creuser de profonds tunnels souterrains en direction du « supposé » Saint des Saints.
Carte des Croisades
Ils ne devaient rien posséder, mis à part leur épée, et mettaient toutes leurs propriétés en commun.
Ils ne devaient jamais demander clémence à leur adversaire et ne pouvaient battre en retraite que s’ils étaient à trois contre un et même dans ce cas, ils devaient toujours finir par se battre jusqu’à la mort.
Après le Concile de Troyes du 14 janvier 1128, saint Bernard de Clairvaux, le fondateur de l’ordre des Cisterciens et l’homme d’Église le plus influent de son époque, rédigea « l’Ordre », le règlement des Templiers, qui en fit officiellement un ordre religieux en 1129.
Hugues de Payns mourut en 1136 mais les circonstances de sa mort restent inconnues. Un obituaire de la commanderie de Reims indique que les Templiers célébraient sa mémoire le 24 mai, peut-être s’agissait-il de la date précise de sa mort…
Saint Bernard de Clairvaux
Après la seconde Croisade (1147 à 1149), Saladin, devenu gouverneur d’Égypte et de Syrie en 1175, écrasa les armées chrétiennes à Hattin et reprit Jérusalem le 2 octobre 1187.
Lors de la 3e Croisade (1189 à 1192), Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste prirent Saint-Jean d’Acre le 10 juin 1191. Richard Cœur de Lion défit ensuite les troupes de Saladin à Jaffa en août 1192 et signa une trêve avec lui.
Lors de la 4e Croisade (1202 à 1204), le doge de Venise demanda aux Croisés de l’aider à reprendre Zara. Mais après sa reprise et son pillage, le pape excommunia les Vénitiens.
Le 17 juillet 1203 les croisés prirent Byzance. Isaac II récupéra son trône et son fils Alexis Ange fut couronné Basileus associé à Sainte-Sophie le 1er août.
Richard Cœur de Lion
Lors de la 5e Croisade (1217 à 1221), lancée à l’appel du pape Innocent III de 1213, les croisés furent défaits à Mansourah et évacués de Damiette en septembre 1221.
Le 29 septembre 1227 Frédéric II fut alors excommunié pour non-respect de ses promesses de croisades.
Cependant, lors de la 6e Croisade (1229), Frédéric II récupéra Jérusalem, Bethléem et Nazareth et reçut le 17 mars 1229 la couronne du royaume de Jérusalem.
En 1244, les armées musulmanes du Sultan d’Égypte s’emparèrent à nouveau de Jérusalem et les armées des Francs et de Damas furent défaites à La Forbie.
En juin 1245, le concile de Lyon prêcha alors pour une 7e croisade (1248 à 1254).
Le 28 août 1248, Saint Louis (Louis IX) quitta Aigues-Mortes pour Chypre et débarqua le 5 juin 1249 avec son armée à Damiette.
Le 6 avril 1250, Saint Louis fut capturé par les Mamelouks, puis libéré le 2 mai contre une rançon et rejoignit Saint-Jean d’Acre le 6 mai avec les survivants de son armée.
En 1260, le sultan Baïbar s’empara de la Syrie et le pape Urbain IV appela à une 8ème et dernière croisade.
Saint Louis trouva la mort à Tunis le 25 août 1270 et son fils Philippe III le Hardi lui succéda.
Le 12 mai 1291, les Mamelouks s’emparèrent de Saint-Jean d’Acre et mirent ainsi un terme à l’empire latin en Terre Sainte.
Saint Louis
Après la chute de Jérusalem, l’Ordre des Hospitaliers de Saint-Jean s’enfuirent de la Terre Sainte et s’établirent sur différentes îles de la Méditerranée.
Ils empruntèrent les noms de ces îles pour désigner leur Ordre, c’est ainsi qu’ils se dénommèrent : les Chevaliers de Rhodes et plus tard, les Chevaliers de Malte.
Ils s’agrandirent jusqu’à devenir une puissance militaire et marine étonnante en Méditerranée, avant d’être vaincus en 1789 par Napoléon.
En 1834, leur siège principal fut transféré à Rome où ils sont connus aujourd’hui comme l’Ordre Souverain et Militaire de Malte.
Lors de ces croisades, de nombreux nobles se joignirent alors à l’Ordre des Templiers et, au fil des ans, leurs commanderies se développèrent dans toute l’Europe.
Comme ces chevaliers devaient mettre tous leurs biens en commun, l’Ordre devint immensément riche et prospère.
Les Templiers inventèrent alors les lettres de crédit qui permettent de déposer son argent dans une commanderie de l’Ordre et de le retirer dans une autre sans courir le risque d’être volé, et le temple de Paris devint le centre des finances françaises.
Les Templiers devinrent ainsi, en quelque sorte, les ancêtres des banquiers et jouèrent un rôle très important dans le développement des classes commerçantes en Europe.
Ordres des Templiers
Ils patronnaient également les premières corporations de commerçants et de « compagnons du Devoir », qui étaient responsables de leurs projets de construction et devaient maintenir un code éthique dans les affaires et protéger les veuves et les enfants de l’Ordre.
Mais cela eut aussi un effet pervers car les Templiers les encouragèrent, d’une certaine façon, à s’émanciper de l’emprise de l’Église et de la noblesse.
Les cérémonies d’initiation des Templiers étaient au croisement de plusieurs traditions dont le soufisme et la sagesse de Salomon.
Ils tuaient un agneau et, avec des parties de son corps, faisaient une corde qu’ils accrochaient ensuite au cou du candidat qui était ainsi emmené dans la salle d’initiation.
On lui faisait jurer, sous peine de mort, que ses intentions étaient totalement pures et il était soumis à des épreuves terrifiantes, proches de celles que traversaient autrefois les adeptes de Zarathoustra comme la confrontation avec d’épouvantables forces démoniaques.
Comme dans les anciennes écoles du Mystère, il devait être prêt à affronter la mort ou toute autre situation qu’il risquait de rencontrer après la mort.
Baphomet
Le Baphomet est une figure constituée de plusieurs symboles synthétisant l’enseignement secret des écoles du Mystère.
Sa forme est associée à la Chèvre Androgyne de Mendès et représente le Dieu Créateur.
Le nom « Baphomet » doit s’écrire cabalistiquement en sens inverse.
Il se compose de trois abréviations : « Tem », « OHP » et « Ab » signifiant « Templi Omnium Hominum Pacis Abbas », c’est-à-dire :
« Le Père du Temple de paix de tous les hommes ».
Tetragrammaton
À la fin du XIIIe siècle, après 8 Croisades, la Terre Sainte avait été perdue et les Templiers rêvaient d’établir leur propre état autonome dans le Languedoc.
Pour le roi de France Philippe IV le Bel, les Templiers représentaient une menace car il n’avait aucun contrôle sur eux, il leur devait de l’argent et les chevaliers du Temple ne se soumettaient à aucun souverain.
De plus, il faut bien comprendre que l’Europe du Moyen Âge reposait sur 3 pierres angulaires : la religion judéo-chrétienne, une économie monétaire et commerciale basée sur l’autorisation de percevoir des intérêts (existant depuis l’Ancien Testament), et sur le principe du pouvoir absolutiste.
Philippe IV le Bel
Mais en devenant très puissants militairement et financièrement, les Templiers étaient à même de faire sauter ces trois pierres angulaires…
Comme nous le verrons plus loin, ils avaient la possibilité d’éliminer par la même occasion l’Église judéo-chrétienne, d’ériger à sa place une communauté de foi digne de celle des premiers chrétiens et excluant tout ce qui se rattachait à l’Ancien Testament.
Pour le roi de France, il en résulterait inexorablement un renversement du système économique et monétaire qui inclurait la défense de prélever des intérêts sur un prêt, la destitution des monarchies absolues et l’édification d’un ordre aristo-républicain.
Aussi, dans la nuit du 12 octobre 1307, Philippe IV le Bel envoya des instructions secrètes à tous les sénéchaux du royaume et au matin du 13 octobre, toutes les commanderies furent attaquées par surprise et plus de 15 000 Templiers furent arrêtés.
Au temple de Paris, le plus grand centre financier de France, ils trouvèrent une chambre secrète qui contenait un crâne, deux fémurs et un linceul blanc.
Officiellement, le Vatican, sur l’ordre de Philippe IV, accusa les Templiers de ne pas avoir réussi à sauver la Terre Sainte…
L’Inquisition les accusa aussi de renier le Christ, de piétiner la croix, de forcer les novices à cracher dessus, d’idolâtrer un démon à tête de chèvre nommé « Baphomet », de sodomie et de pratiques sataniques en tout genre…
Le 22 mars 1313, le pape Clément V prononça la bulle « Vox in excelso » qui ordonnait l’abolition définitive de l’Ordre et tous les biens des Templiers furent saisis par la monarchie.
Pape Clément V
En France, les Templiers furent torturés pour avouer leur « hérésie » et finirent pour la plupart d’entre eux sur le bûcher, tout comme Jacques de Molay, le 23e et dernier Grand Maître de l’Ordre, qui fut brûlé le 18 mars 1314 sur l’île de la Cité à Paris.
Selon le témoignage du chroniqueur Geoffroy de Paris, Jacques de Molay est mort dignement :
« Le Maître, qui vit le feu prêt, s’est dépouillé immédiatement et se mit tout nu en sa chemise… Il ne trembla à aucun moment, bien qu’on le tira et bouscula. Ils l’ont pris pour le lier au poteau et lui, souriant et joyeux, se laissa faire.
Ils lui attachèrent les mains mais il leur dit : « Dieu sait qui a tort et a péché, et le malheur s’abattra bientôt sur ceux qui nous condamnent à tort. Dieu vengera notre mort. Seigneur sachez que, en vérité, tous ceux qui nous sont contraires par nous auront à souffrir. »
Jacques de Molay
Faits étranges, le pape Clément V mourut le 20 avril 1314 et le roi Philippe le Bel, le 29 novembre 1314, à l’âge de 47 ans…
Malgré cette extermination en règle, quelques Templiers arrivèrent cependant à s’enfuir et allèrent chercher protection dans des régions plus sûres comme le Portugal, l’Angleterre et l’Écosse où la puissance du Vatican se faisait moins sentir.
En Écosse, ils vécurent alors sous la protection du rebelle Robert de Bruce et une partie d’entre eux s’adjoignit aux loges maçonniques déjà existantes. Sous cette nouvelle identité, ils participèrent ensuite à la Réforme protestante pour se venger des poursuites de l’Église catholique…
D’une certaine façon, l’Église catholique paya pour ses crimes et ce n’est que justice…
Non nobis Domine, non nobis, sed Nomini Tuo da Gloriam.
Non pour nous Seigneur, non pour nous, mais en votre nom et pour votre gloire.
Que découvrirent exactement les Templiers en Terre Sainte ?
Pour être tout à fait franc, l’histoire des Templiers en Terre Sainte serait passée tout à fait inaperçue parmi les croisés, s’ils n’avaient fait, dans les ruines du Temple de Salomon, une découverte étonnante dont ils ne surent pas trop que faire au début…
Il s’agissait de lambeaux de fragments d’écrits hébraïques dont le contenu deviendra vite d’une importance capitale dans l’histoire de leur Ordre.
Ces fragments furent remis à l’érudit Étienne Harding qui en fit la traduction :
C’étaient des rapports d’eschaimins juifs (espions) qui, mandatés par le clergé, relataient les agissements du « maudit Mamzer (fils de putain) Jésus » et « ses blasphèmes contre le Dieu d’Israël ».
Ce qu’on pouvait y lire était en complète contradiction avec l’enseignement prêché par le Christianisme. Jésus-Christ avait semble-t-il traité le dieu hébraïque « YAHVÉ » du nom de Satan et reproché aux Juifs d’avoir fait du diable leur Dieu unique.
Des traces de ces écrits se trouvent encore aujourd’hui dans l’Évangile de saint Jean (Nouveau Testament – Jean 8,44) quand Jésus dit aux Juifs : « Vous avez pour Père le diable ».
Le Dieu que l’Église désignait « Père du Christ » était, selon les dires mêmes de Jésus, le diable qu’il était venu combattre sur Terre.
Nous vous rappelons que les Juifs n’appelaient jamais Dieu du nom de « Père » mais du nom de « YAHVÉ » ou « EL SCHADDAI ».
« El Schaddai » était lu Scheitan, c’est-à-dire « l’ange déchu » ; venant de « Schaddeim » ou la déchéance et « EL » ou grand ange.
EL a souvent été traduit, par erreur, comme le nom de Dieu, mais nous vous rappelons que dans la vieille langue orientale Dieu s’appelait « IL ».
Bernard de Clairvaux, qui fut jusqu’à un certain degré le protecteur de l’Ordre, leur fit alors comprendre qu’il serait sage de ne pas exprimer ouvertement ce qu’ils pensaient sur le véritable enseignement du Christ…
Il leur recommanda de se consacrer uniquement à leurs missions militaires en Terre Sainte et l’existence de ces fragments ne survécut bientôt plus que dans le souvenir de quelques frères provençaux.
Cependant, lors d’une attaque contre Damas, quelques lettres attribuées à Ali Ibn Abu Thalib (Imam Ali) tombèrent dans les mains d’une section de templiers.
Un des documents fut transféré par la suite dans une commanderie provençale de l’Ordre et au vu de ce qu’il contenait, les Templiers refusèrent de prendre part à la Croisade des Albigeois, organisée contre les Cathares de 1209 à 1244.
Il s’agissait d’un fragment de l’évangile originel de saint Jean, écrit en l’an 94 ap. J.-C. par l’hérétique Marcion. Une lettre y était jointe donnant un bref aperçu de la vie de Marcion.
Marcion de Sinope fut l’instigateur d’un important mouvement, purement christique, de 90 à 130 ap. J.-C., qui ne s’effondra qu’après sa mort…
Marcion de Sinope
Marcion, qui avait rencontré l’Apôtre Jean, enseignait que Jésus-Christ avait été en fait l’incarnation de Dieu, que « Dieu le Père » appelé aussi « Yahvé » n’existait pas et qu’il était seulement Satan en personne.
Il enseignait aussi que Jésus avait annoncé aux hommes qu’ils étaient des Dieux. Cela dépendait seulement de la bonne volonté de chacun et ne nécessitait aucun temple ni aucune organisation ecclésiaste.
À partir du moment où ce document fut connu, un nouvel Ordre se développa dans l’Ordre Templier, une véritable communauté de néo-marcionistes.
Les croisés portaient, à l’origine, une croix rouge toute simple sur leurs manteaux blancs. Ce n’est que sous l’influence souterraine des adeptes de Marcion que la « croix marcioniste », la croix des épines, devint le symbole des Templiers.
Au début du Christianisme, la croix aux épines avait été l’insigne des adeptes de Marcion : c’était la « croix hétarique », signe de la chrétienté pure.
On dit que Jean l’évangéliste aurait confectionné lui-même une croix aux épines pour la mère de Jésus…
La croix des chevaliers des Templiers devint alors le symbole du marcionisme pour l’initié et plus tard la croix double aux épines, celle des Templiers occultistes.
C’est à la même période que naquit aussi l’appel au combat des Templiers qui proclamait : « Vive Dieu Saint-Amour ! »
Avec cet appel, ils s’adressaient exclusivement au Christ et rejetèrent alors comme les Cathares, le Dieu-vengeur de l’Ancien Testament…
À cette époque, la société médiévale n’était pas encore prête à une telle révolution religieuse et les Templiers préférèrent attendre que surgissent d’autres documents sur le début du Christianisme, qui seraient autant de preuves irréfutables.
De tels documents allaient bientôt apparaître…
En 1236, deux Templiers découvrirent une très vieille cachette des adeptes de Marcion dans ce qui restait des ruines du vieux Carthage.
Ils ne tombèrent pas dessus par hasard mais en suivant les traces de Marcion qui y avait longtemps séjourné.
Ils y trouvèrent non seulement des fragments d’écrits évangéliques originaux de Jean et de Matthieu, mais aussi un vieil écrit carthaginois comprenant un Credo et un texte sur la création du monde, accompagné d’une traduction grecque que l’on doit probablement à Marcion.
Dans cet écrit, le « ilu aschera », ils reconnurent les vrais fondements de l’enseignement de Jésus-Christ.
De plus, ces deux Templiers eurent une vision, une apparition féminine qui leur transmit un message connu sous le nom de « révélation des Templiers », qui promettait la venue d’un royaume lumineux « au pays de minuit » (l’Allemagne) et que les plus dévoués parmi les Templiers seraient élus pour lui ouvrir la voie.
C’est à la suite de cette vision que fut créé le « Tempelhof » à Berlin, future capitale du Nord de la « Nouvelle Babylone » ; revendiquée au XXe siècle par l’occultiste Adolf Hitler…
(Voir nos chapitres « Hitler et les secrets de la Société Thulé » et « La mystérieuse société VRIL »).
Ordre mystique de Thulé
Qu’advint-il du gigantesque trésor des Templiers lorsque l’Ordre fut officiellement supprimé en 1313 ?
Pour trouver la réponse à cette question, dirigeons-nous maintenant vers un petit hameau de l’Aude… C’est un des lieux les plus énigmatiques de France et qui attire, depuis plus d’un demi-siècle, des millions de curieux…
Le prêtre français Bérenger Saunière naquit à Montazels, le 11 avril 1852.
En 1885, à l’âge de 33 ans, il fut nommé abbé du minuscule hameau de Rennes-le-Château.
En 1891, après cinq années de pénurie, son église tombait en ruine, aussi il emprunta une petite somme d’argent et entreprit des réparations.
Bérenger Saunière
La pierre de l’autel se fissurait. Quand Saunière la fit retirer, il s’aperçut que l’un des deux piliers qui la soutenait était creux. À l’intérieur se trouvaient des parchemins.
Au premier abord, ces écrits semblaient anodins. Il s’agissait de textes latins des Évangiles, mais qui dissimulaient en réalité un message secret…
Certaines lettres étaient surélevées par rapport au texte et formaient un message en français :
« À Dagobert II Roi et à Sion est ce trésor et il est la mort ».
En 70 ap. J.-C., le trésor du temple de Salomon fut dérobé à Jérusalem par les légions romaines de l’empereur Titus et ramené à Rome mais trois siècles et demi plus tard, Rome fut pillé à son tour par les Wisigoths.
Parchemin de Rennes-le-Château
Le butin du temple fut alors transféré dans la forteresse Wisigoth de Carcassonne où il resta plus d’un siècle avant de s’évanouir dans la nature…
À 40 kms au sud de Carcassonne existait un autre bastion Wisigoth qui avait pour nom « Aereda ». C’était une puissante ville fortifiée de 40 000 habitants dont il ne reste plus aujourd’hui que le minuscule hameau de Rennes-le-Château.
Le Dagobert II du message secret faisait référence au roi mérovingien Dagobert II (652 à 679), qui épousa Gisèle, fille du comte de Razès Béra II et nièce d’un empereur Wisigoth.
Après son assassinat en 679, son jeune fils Sigebert fut emmené dans la famille de sa mère Gisèle, à Aereda (Rennes-le-Château).
Rennes-le-Château
Faits curieux, au cours des vingt-cinq dernières années de sa vie, l’abbé Saunière dépensa de l’argent comme si ses ressources étaient illimitées, mais lorsqu’il mourut en 1917, il emporta le secret de son incroyable fortune dans sa tombe…
Il est tentant de penser que Saunière a trouvé un immense « trésor » à Rennes-le-Château car il fit construire son élégante villa Bethania, élever la majestueuse tour Magdala en hommage à sainte Marie Madeleine pour y loger sa bibliothèque et restaura entièrement sa petite église.
Dans la Bible, Marie Madeleine est la prostituée repentie qui lava les pieds du Christ dans la maison de Lazare en Béthanie.
Mais dans l’histoire secrète, Marie Madeleine était aussi la compagne du Christ…
Marie Madeleine
Vitrail Rennes-le-Château
Église de Rennes-le-Château
Tour Magdala
Villa Bethania
À l’entrée de sa petite église, le visiteur est accueilli par une statue du démon Asmodée, gardien légendaire du trésor de Salomon, « Rex Mundi » ou roi et seigneur de la Terre.
Fait curieux, Saunière tenta d’effacer l’inscription gravée sur la pierre tombale de la noble Marie de Nègre d’Able, marquise et Dame de Blanchefort, qui mourut à Rennes-le-Château le 17 janvier 1781.
Il faut savoir que la Dame de Blanchefort était la dernière descendante de Bertrand de Blanchefort, 4ème Grand Maître des Chevaliers du Temple (de 1156 à 1169).
Autour de Rennes-le-Château, Bertrand de Blanchefort fit construire à son époque une tour de guet sur la crête Blanchefort de l’autre côté de la vallée et une commanderie sur le pic de Bezu…
Asmodée
Stèle Blanchefort
Au matin du 13 octobre 1307, lorsque toutes les commanderies templières furent attaquées par les sénéchaux de Philippe le Bel, une seule en échappa, celle de Bezu.
Comme par hasard, les Templiers de Bezu avaient été prévenus de l’attaque par le seigneur Got et s’enfuirent…
Il est intéressant de noter à ce sujet que le pape Clément V, né Bertrand de Got et qui proclama la bulle « Vox in excelso » contre les Templiers, avait pour mère Ida de Blanchefort, une ancêtre de la Dame de Blanchefort.
Au XIIIe siècle, il vivait dans le Languedoc une importante communauté Cathare…
Leur doctrine centrale était proche de celle des gnostiques et disait que l’homme devait se séparer du monde malfaisant et rester pur.
Tout comme les Templiers, ils renoncèrent aux possessions matérielles et firent strict vœu de chasteté.
Ils enseignaient que l’univers physique avait été créé par le dieu du mal « Rex Mundi », le seigneur de la Terre, le même dont la statue orne l’entrée de l’église de Saunière.
Les Cathares n’avaient pas d’églises et ils rejetaient le système du sacrement qui faisait de l’Église le seul intermédiaire entre Dieu et les hommes.
Ils disaient : « Nous tenons à la virginité plus qu’à toute autre chose », ou encore « Nous ne couchons pas avec nos femmes, mais les aimons comme des sœurs. Nous ne mangeons pas de viande. Tous nos biens sont en commun… »
Les Cathares
Ils n’avaient qu’une seule prière, la prière de Dieu, et leur rituel initiatique, le « consolamentum », consistait à dire au revoir au monde malfaisant.
En janvier 1208, le légat du pape Pierre de Castelnau fut assassiné par un écuyer du comte de Toulouse.
Le pape ordonna alors une croisade contre les Albigeois sous la conduite de Simon de Monfort. En 1209, les armées catholiques prirent les villes de Béziers et de Carcassonne.
À Béziers, un des soldats avait demandé au légat papal Arnaud Amaury comment ils allaient faire pour distinguer les cathares des autres. Ce dernier répondit alors par une phrase qui restera célèbre :
« Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens. »
Citadelle cathare de Quéribus
Les armées catholiques s’arrêtèrent ensuite dans la ville de Bram et y prirent cent otages.
Ils leur coupèrent le nez et la lèvre supérieure puis les aveuglèrent tous sauf un qui conduisit la procession vers le château. À Minerve, une armée entière de prisonniers furent brûlés vifs, etc…
En 1212, les armées catholiques vainquirent le comte de Toulouse à Castelnaudary, puis le roi d’Aragon lors de la bataille de Muret en 1213.
En 1217, Simon de Monfort fut proclamé comte de Toulouse et mourut le 25 juin 1218 lors du second siège de sa ville.
Le 12 avril 1229, le Traité de Paris rattacha Beaucaire, Nîmes et Carcassonne au royaume de France, mais en 1233, le pape Grégoire IX soumit tout de même Toulouse et le Languedoc à l’Inquisition…
Stèle de Montségur à la mémoire des Cathares
Le 21 juillet 1242, Henri III vainquit les Poitevins à Taillebourg et à Saintes. Ces victoires aboutirent au Traité de Lorris, signé en janvier 1243, entre Louis IX et Raymond VII, comte de Toulouse.
Le 20 mars 1244, les derniers hérétiques, qui avaient survécu à un siège de neuf mois dans la forteresse de Montségur, se rendirent.
Deux cents moines cathares descendirent alors de la montagne et marchèrent vers le bûcher qui les attendait…
Cependant, une légende raconte que la veille de la reddition, trois moines avaient réussi à s’échapper du château, emmenant avec eux un mystérieux trésor…
Forteresse de Montségur
Quelle était la nature de ce précieux trésor ?
Nous vous rappelons, comme nous l’avons vu dans notre précédent chapitre (Ouroboros 14), qu’à partir de 1071, le Saint Graal fut caché dans le monastère de San Juan de la Peña.
D’après le document « Vida de S. Laurenzo » écrit par D. Carreras Ramirez, le chanoine de Saragosse, il y resta au moins jusqu’en 1134.
Le 26 septembre 1399, le Saint Calice fut placé dans la chapelle du Palais Royal de l’Aljaferia à Saragosse.
Entre 1134 et 1399, il demeure un grand flou, car la trace du Saint Graal se perdit dans les Pyrénées du Sud…
Nous vous laissons tirer vos propres conclusions !
Mais revenons à Rennes-le-Château…
Dans l’église de Saunière, on peut voir au-dessus de la statue d’Asmodée (« Rex Mundi » ou symbole de la Terre), un petit bénitier (symbole de l’Eau) surmonté de deux petites salamandres (esprits élémentaires du feu ou symbole du Feu).
Enfin, surmontant le tout, trônent quatre anges, créatures de l’esprit pur et symbolisant l’Air, et par la même occasion les quatre éléments.
En réalité, Saunière avait placé dans son église la statue d’Asmodée, dans un but bien précis. Au bas d’un des parchemins qu’il avait trouvés, il y avait un étrange signe qui, retourné, donnait le mot « Sion ».
Sur ce parchemin, il y avait aussi huit lettres minuscules dispersées tout au long du texte et qui, assemblées, formaient les mots « Rex Mundi » ou Seigneur de la Terre.
Grand Parchemin de Rennes-le-Château
Ce document contenait aussi 3 petites croix et un petit triangle qui, reliés entre eux, formaient un pentagramme (étoile à 5 branches).
Au Moyen Âge, les adeptes des sciences occultes (astrologues, alchimistes, initiés) voyaient en Marie Madeleine le médium d’une révélation secrète.
Ce fut la première à annoncer la résurrection du Christ et les occultistes lui attribuèrent le symbole de la planète Vénus car c’est la seule planète dont la trajectoire dans le ciel forme une figure géométrique parfaite, un pentacle (étoile à 5 branches).
La légende veut que Marie Madeleine ait fui la Terre Sainte après la crucifixion, emportant avec elle le Saint Graal et l’aurait emmené en France.
(Voir nos chapitres Ouroboros 12 à 14).
Dans le parchemin de Saunière, on remarque aussi que les mots sont régulièrement entrecoupés par 140 mots rapportés qui forment un code incroyablement complexe :
« Bergère pas de tentation que Poussin Teniers gardent la clef pax DCLXXXI par la croix et ce cheval de Dieu j’achève ce daemon de gardien à midi pommes bleues ».
Poussin et Teniers sont en réalité deux grands peintres du XVIIe siècle. Dans le tableau de Poussin, « les Bergers d’Arcadie », la bergère, accompagnée de 3 bergers, contemple un tombeau dans un paisible décor d’Arcadie.
Ils y lisent l’inscription suivante : « Et in Arcadia ego », qui signifie « Même en Arcadie, moi la mort suis présente ».
La même qui était inscrite en grec sur la pierre tombale de la Dame de Blanchefort et que Saunière tenta d’effacer.
Les bergers d'Arcadie "Et in Arcadia ego" de Nicolas Poussin
Il est intéressant de noter qu’à côté de Rennes-le-Château, se trouvait autrefois une tombe identique au tombeau du tableau de Poussin, elle fut malheureusement détruite en 1988.
De plus, le paysage visible à partir de cette tombe était exactement le même que celui peint par Poussin. On y voit encore aujourd’hui très clairement le flanc de la montagne de Cardou, la crête de Blanchefort et Rennes-le-Château.
Mais le tableau de Poussin représente aussi un pentagramme (étoile à 5 branches) dont le centre et l’œil de la bergère d’où tout semble rayonner…
En avril 1656, Poussin reçut la visite d’un prêtre français, l’abbé Louis Fouquet, frère de Nicolas Fouquet lui-même surintendant des finances à la cour de Louis XIV.
Tombeau des Pontils détruit en 1988
À la suite de cette visite, l’abbé Fouquet écrira une lettre à son frère Nicolas, disant :
« Monsieur Poussin et moi-même avons discuté de certaines choses qui vous procureront des avantages que même les rois auraient du mal à obtenir de lui, et que personne d’autre ne découvrira peut-être jamais dans les siècles à venir. »
Nicolas Fouquet richissime et au sommet de sa gloire, accusé de « lèse-majesté » par Louis XIV fut alors arrêté et passa ses dernières années en prison.
Louis XIV acquit ensuite le précieux tableau de Poussin, le mit sous clé dans son petit appartement et éplucha en vain les notes et lettres laissés par Fouquet.
Quel mystérieux secret voulait cacher Poussin dans son tableau ?
Nicolas Poussin
La fin d’un des parchemins de Saunière évoquait Jésus parcourant les champs de blé avec ses disciples. Ce passage finissait par deux mots « Solis sacerdotibus » et au-dessus deux autres mots, non écrits en latin, sautaient aux yeux : « Redis blés ».
Si le mot « Blés » désigne les céréales, c’était également un terme d’argot qui signifiait « argent » et donc « or » ou « trésor ».
De plus, il faut savoir que « Redis » tout comme « Aereda » était une ancienne forme du nom de Rennes-le-Château.
En définitif « Redis blés Solis Sacerdotibus » signifiait : « Le blé de Redis est réservé au clergé » ou encore « Le trésor de Rennes-le-Château est réservé aux seuls initiés » (solis sacerdotibus).
Qui étaient ces mystérieux initiés ?
Au bas des parchemins de Saunière apparaissaient toujours deux initiales « PS », les mêmes initiales qui apparaissaient aussi sur la pierre tombale de la Dame de Blanchefort.
Dans le Jardin de son église, Saunière a fait construire un calvaire sur le devant duquel on peut encore y lire « Christus vincit » ou « Le Christ conquiert ».
Sur les côtés « Christus imperat » ou « Le Christ gouverne » et « Christus regnat » ou « Le Christ règne ».
Mais au dos de Calvaire, il y a une inscription étrange : « Christus A.O.M.P.S. defendit » ou « Le Christ défend A.O.M.P.S. ».
Chez les ésotéristes, les lettres A.O.M. sont les initiales de « Antiquus Ordo Mysticus » ou « Ordre Ancien et Mystique ».
Les lettres « P.S. » sont, quant à elles, en réalité l’abréviation de « Prioratus Sionis » ou Prieuré de Sion (Ordre de la Rose+Croix Veritas), qui fut fondé par Godefroy de Bouillon en 1099 et dont les grands maîtres furent :
- Hugues de Payns (1118 – 1131), 1er Grand Maître de l’Ordre du Temple et du Prieuré de Sion
- Robert de Bourgogne (1131 – 1150)
- Bernard de Tramelay (1150 – 1153)
- Bertrand de Blanchefort (1153 – 1170), 4ème Grand Maître de l’Ordre du Temple
- Janfeders Fulcherine (1170 – 1171)
- François Othon de Saint-Amant (1171 – 1179)
- Théodore de Glaise (1179 – 1184)
- Gérard de Riderfort (1184 – 1190), Scission de l’Ordre du Temple et du Prieuré de Sion en 1188
- Jean de Gisors ou Jean 1er (1188 – 1220)
- Marie de Saint-Clair ou Jeanne 1ère (1220 – 1266)
- Guillaume de Gisors ou Jean II (1266 – 1307)
- Édouard de Bar ou Jean III (1307 – 1336)
- Jeanne de Bar ou Jeanne II (1336 – 1351), abdication
- Jean de Saint-Clair ou Jean IV (1351 – 1366)
- Blanche d’Évreux ou Jeanne III (1366 – 1398)
- Nicolas Flamel ou Jean V (1398 – 1418)
- René d’Anjou ou Jean VI (1418 – 1480)
- Yolande de Bar ou Jeanne IV (1480-1483)
- Sandro Filipepi (Botticelli) ou Jean VII (1483 – 1510)
- Leonardo da Vinci ou Jean VIII (1510 – 1519)
- Connétable de Bourbon ou Jean IX (1519 – 1527)
- Ferdinand de Gonzague ou Jean X (1527 – 1575), destitué
- Michel de Nostre-Dame (Nostradamus) ou Jean XI (1556 – 1566)
- Charles de Guise, Nicolas Froumenteau et le duc de Longueville (1566 à 1575)
- Louis de Nevers ou Jean XII (1575 – 1595)
- Robert Fludd ou Jean XIII (1595 – 1637)
- Valentin Andrea ou Jean XIV (1637 – 1654)
- Robert Boyle ou Jean XV (1654 – 1691)
- Isaac Newton ou Jean XVI (1691 – 1727)
- Charles Radclyffe ou Jean XVII (1727 – 1746)
- Charles de Lorraine ou Jean XVIII (1746 – 1780)
- Maximilien de Lorraine ou Jean XIX (1780 – 1801)
- Charles Nodier ou Jean XX (1801 – 1844)
- Victor Hugo ou Jean XXI (1844 – 1885)
- Claude Debussy ou Jean XXII (1885 – 1918)
- Jean Cocteau ou Jean XXIII (1918 – 1963)
Jean Cocteau - Le Testament d'Orphée
Durant la seconde guerre mondiale, l’église de Notre Dame de France à Londres fut bombardée. Lorsqu’on la reconstruisit, de célèbres artistes français furent invités à la redécorer.
Jean Cocteau y peignit une fresque, cependant la crucifixion de Cocteau est mystérieuse. On n’y voit que les pieds du Christ et il a peint en bas de la croix, le symbole de la Rose+Croix Veritas.
Au bas de la fresque, on voit son autoportrait, entouré par des soldats romains dont les lances forment un pentagramme autour de lui, comme sur le tableau de Poussin.
Cette forme géométrique récurrente évoque en réalité l’école du Mystère de Pythagore qui se développa au VIe siècle av. J.-C. L’étoile à cinq branches représentait l’éternité et la vie.
Le pentagone pythagoricien, employé par Poussin et Cocteau, est représenté aussi sur un des parchemins de Saunière dédié à Marie Madeleine.
Fresque de Jean Cocteau
Nous ne vous surprendrons plus maintenant en vous apprenant que la dynastie des rois mérovingiens est issue de la descendance du Christ et de Marie Madeleine. Cette dynastie prit fin avec Dagobert II…
Le mystérieux message secret découvert par Saunière : « à Dagobert II Roi et à Sion est ce trésor et il est la mort », signifiait en réalité que le trésor du roi Salomon appartenait aux rois mérovingiens et au Prieuré de Sion.
Dans l’église de Saunière, on peut voir un bas-relief représentant un chevalier portant secours au jeune Sigebert, fils de Dagobert II qui, selon la légende, fonda par la suite une famille à Rennes-le-Château.
À une certaine période, le Saint Graal fit partie du trésor des Cathares (voir le chapitre précédent). Or, il faut savoir que les Templiers étaient aussi appelés « Gardiens du Saint Graal » ou encore « Famille du Graal »…
Outre le Calice physique (présenté dans notre précédent chapitre), le mot « Saint Graal » signifiait aussi « Sang Real » ou « Sang Royal » : la lignée royale de Jésus-Christ.
Il est temps aujourd’hui de révéler un très grand secret…
Le prieuré de Sion, fondé par Godefroy de Bouillon en 1099 et dont Bertrand de Blanchefort fut le 4ème Grand Maître, à ne pas confondre avec celui auquel se référeraient les illuminati, a été créé en réalité par les descendants du Christ et de Marie Madeleine.
Comme nous l’avons déjà vu, en 1119, Hugues de Payns, 1er Grand Maître du Prieuré de Sion, fonda la « militia Christi », la milice des Pauvres Chevaliers du Christ, qui avait pour but de protéger les pèlerins arrivant en Terre Sainte.
Godefroy de Bouillon
Cependant, en Europe, la « militia Christi » avait aussi un but secret encore plus sacré : celui de protéger et soutenir la lignée du fils de Dagobert II, descendant de Jésus-Christ.
De ce fait, vous comprendrez aisément maintenant pourquoi les rois mérovingiens étaient reconnus automatiquement « rois » par l’Église du fait du droit du sang ; non grâce à l’onction de l’Église, mais par le droit divin…
Outre le fait d’être l’incarnation du « Verbe », Jésus était aussi en réalité issu d’une lignée royale, celle de David et c’est pour cette raison que les Rois Mages voyaient en lui le « Roi des Juifs » et qu’il fut crucifié avec ce même titre accroché à sa croix :
« INRI » ou « Iesvs Nazarenvs, Rex Ivdæorvm » signifiant « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs ».
Parmi les premières formes du Christianisme, certaines comme l’Arianisme considéraient Jésus comme un homme non comme un dieu…
De plus, les Wisigoths auxquels Dagobert était apparenté via son mariage avec Gisèle, la nièce d’un de leur empereur, étaient des Ariens.
Pourquoi la famille de Jésus a-t-elle fui en France ?
Au temps de Marie Madeleine, il existait dans les Pyrénées, entre Toulouse et Barcelone, une communauté juive autonome et solidement établie, avec sa propre maison royale.
Outre le rapport sacré qu’il existe entre Rennes-le-Château, le trésor des Wisigoth (celui du temple de Salomon), le Prieuré de Sion, les Templiers, Marie Madeleine et la descendance du Christ, nous devons aussi vous informer qu’il existait un autre secret « Solis Sacerdotibus », réservé aux seuls initiés…
Marie Madeleine, à qui Saunière a dédié son église, constitue en réalité le médium de la révélation secrète de Rennes-le-Château.
À côté de Rennes-le-Château se trouvent deux forteresses liées aux Templiers, Blanchefort et Bezu, chacune perchée au sommet d’une montagne.
Rennes-le-Château, Blanchefort et Bezu forment un triangle parfaitement isocèle. La distance séparant Rennes-le-Château de Bezu est la même que celle séparant Blanchefort de Bezu.
Les angles de ce triangle sont très significatifs : 36° à Bezu, 72° à Rennes-le-Château et 72° à Blanchefort.
En associant cinq triangles comme celui-ci, on obtient une étoile à 5 branches, dont les sommets sont alors : Rennes-le-Château, Blanchefort, Bezu, Serre de Lauzet et La Soulane qui correspondent aussi aux cimes de montagnes naturelles.
Pentacle de Rennes-le-Château
Cette configuration très rare et naturellement sacrée du site en fit un Lieu Saint, le Saint des Saints.
Cette perfection quasi divine a incité les « initiés » à enfermer dans ce lieu Saint un temple invisible dont la structure même s’imposait de par la disposition naturelle des montagnes.
Dans une étoile à 5 branches, les droites qui en constituent les branches se croisent dans une proportion harmonieuse qui correspond au « nombre d’or ».
Dans la configuration naturelle du site, la distance fixe entre une pointe de l’étoile à cinq branches et son angle opposé est exactement la même que celle qui sépare les églises de Rennes-le-Château et de Rennes-les-Bains.
Carte Rennes-le-Château et environs
Mais c’est encore la même distance qui sépare les églises de Rennes-le-Château et de Campagne sur Aude, ou encore de Luc sur Aude et de Serres, d’Arc et de Peyrolles, d’Arc et de Terolles, de Terolles et de Saint Salvaire, d’Antugnac et de Roquetaillade, de Bouriège et de Croux, de Laval et de Saint-Just.
C’est toujours la même distance qui sépare l’église d’Esperaza de celles de Coustaussa, de Granès, de Saint-Ferriol et Les Sauzils, qui sont placées sur un immense cercle dont Esperaza est le centre…
Le segment séparant Coustaussa de Granès, permet en se reportant sur ce cercle de le séparer très précisément en 5 points formant un pentagramme dont le centre est Esperaza.
Le segment séparant Saint-Ferriol de Les Sauzils permet, en se reportant sur ce cercle, de le séparer très précisément en 6 points formant un hexagone, une étoile à 6 branches ou le mystique Sceau de Salomon…
Cette étoile à 6 branches ayant Esperaza pour centre et le premier pentagramme formé par Rennes-le-Château, Blanchefort, Bezu, Serre de Lauzet et La Soulane ont une branche commune dont le centre est très précisément Rennes-le-Château.
Au niveau mondial, le triangle isocèle constitué par Rennes-le-Château, Blanchefort et Bezu est précisément le même que celui qui relie Rennes-le-Château, Jérusalem et Bornholm, une île danoise de la mer Baltique, parsemée d’églises rondes templières savamment disposées.
Hexagone Esperaza
Triangle Bornholm
Église de Bornholm
Nous pouvons révéler aujourd’hui que Saunière ne trouva jamais de trésors à Rennes-le-Château, mais uniquement le grand secret de la descendance du Christ, un secret qu’il monnaya avec le Prieuré de Sion…
Le Saint Graal fait aujourd’hui partie du trésor de Salomon, gardé par Sion et le précieux calice entreposé à Valence n’est qu’une reproduction…
Nous ne pouvons finir ce chapitre sans signaler un autre événement extraordinaire, qui eut lieu à cette époque et qui ne fut jamais rendu public…
Durant les premières années du XIIIe siècle naquit un enfant chétif. Peu après sa naissance, il fut emmené et élevé par douze sages qui vivaient dans un édifice qui avait appartenu aux Templiers, à Montsalvat, à la frontière entre la France et l’Espagne.
Le garçon était totalement isolé du monde et les gens de la région ne purent jamais le voir, mais il était animé par un esprit si fort et si brillant que son petit corps devenait transparent.
Les douze Sages l’initièrent aux alentours de 1254 et il mourut peu de temps après, ayant partagé sa vision spirituelle avec ceux qui l’avaient élevé.
Ils l’avaient préparé pour sa prochaine réincarnation. Cet enfant allait changer la face de l’Europe…
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